Les tiques se déconfinent aussi

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Par Cynthia Martel
Les tiques se déconfinent aussi

La tique (Photo : Deposit)

SANTÉ. Il n’y a pas que la population qui se déconfine… les tiques aussi. Elles sont de plus en plus actives dans la MRC de Drummond, région considérée à risque depuis 2018.

Si le CIUSSS de la Mauricie-Centre-du-Québec ne signale jusqu’à maintenant aucun cas de maladie de Lyme dans la région, maladie transmise par les tiques infectées, il n’en demeure pas moins qu’il faut être aux aguets lors de ses sorties en nature et prendre les précautions nécessaires.

«Il y a eu quelques signalements (cas potentiels) en évaluation, dont un dans Drummond. En 2019, 9 cas y ont été répertoriés. La MRC de Drummond et la municipalité d’Odanak sont des secteurs plus à risque où l’on a observé un plus grand nombre de tiques infectées. Pour le moment, il n’y a pas de préoccupations plus importantes que les années dernières, sauf que le risque existe toujours et il faut se mettre en garde», indique Julie Michaud, agente d’information au CIUSSS MCQ.

Notons que le risque global de contracter la maladie de Lyme à la suite d’une piqûre de tique à pattes noires infectée est faible, soit de 1 % à 3 %, dans un secteur identifié comme à risque. Le risque de transmission s’accroît notamment avec la durée de l’attachement de la tique, soit après 36 h, d’où l’importance de la retirer dès que possible.

Après l’avoir retirée, il est recommandé de la conserver dans un contenant tout en prenant en note la date et l’endroit où elle aurait pu s’agripper à la peau, de même que la partie du corps piquée.

«La Santé publique de la Mauricie-Centre-du-Québec, en collaboration avec les municipalités, poursuit ses efforts dans la prévention. Une lettre sera envoyée dans les prochains jours notamment dans les écoles et les garderies afin de rappeler aux citoyens quoi faire et comment bien se protéger lors des activités. Car même s’il y a une pandémie, la vie continue et en plus, avec le déconfinement, les sorties sont de plus en plus nombreuses», souligne l’agente d’information au CIUSSS.

Traitement préventif

Depuis deux ans, étant donné que l’ensemble de la MRC de Drummond est une zone à risque pour la transmission de la maladie de Lyme, un traitement préventif est offert chez le médecin ou en pharmacie.

«D’abord, la première chose à faire après avoir retiré la tique, c’est d’appeler Info-Santé 811. L’infirmière au bout du fil dirigera la personne au bon endroit. Si celle-ci a besoin de recevoir le traitement préventif, elle pourra se rendre chez le médecin ou en pharmacie», tient à préciser Mme Michaud.

Ce traitement est donné uniquement dans les régions où les tiques infectées sont bien établies.

Pour recevoir ce traitement, certains critères sont évalués : la tique doit être restée accrochée à la peau pendant 24 heures ou plus, la personne ne doit pas avoir de symptômes évoquant la maladie de Lyme et il doit s’être écoulé 72 h ou moins entre le retrait de la tique et le début du traitement préventif.

Rappelons en terminant que les animaux domestiques ne sont pas à l’abri des tiques infectées et peuvent les transporter dans la maison. Pour les protéger, on peut les traiter avec des acaricides oraux ou topiques (comme recommandé par les vétérinaires).

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