Des syndicats croient que la «gestion de crise est déficiente» au CIUSSS MCQ

Des syndicats croient que la «gestion de crise est déficiente» au CIUSSS MCQ
Des syndicats déplorent la façon que le CIUSSS MCQ gère la crise actuelle. (Photo : Unsplash)

SANTÉ. Le CIUSSS Mauricie et du Centre-du-Québec (MCQ) autorise à nouveau la mobilité du personnel dans les différentes bâtisses. Les représentants du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers-CSN de la Mauricie et du Centre-du-Québec (SPPSAM-CSN) déplorent cette mesure.

Le SPPSAM-CSN a appris avec étonnement cette nouvelle et croit que cette mesure «n’a aucun sens et doit être révisée pour le bien de la population».

«Il est primordial de ne pas répéter les mêmes erreurs que nous avons vécues aux CHSLD Laflèche de Shawinigan et MSG Paquin de St-Tite où la mobilité du personnel a assurément joué un rôle dans la propagation de la COVID-19», dénonce Pascal Bastarache, président du SPPSAM-CSN.

«La réforme Barette a créé des mégas structures, les CISSS et CIUSSS, avec ces énormes organisations et la gestion est devenue plus déficiente que jamais. On le voit depuis le début de la crise qu’il y a des lacunes et selon nous, la réforme Barrette est la source de beaucoup de problèmes que nous vivons aujourd’hui. Notamment par la distance entre le décisionnel et l’opérationnel», fait savoir Paul Lavergne, président du Conseil central de Cœur du Québec-CSN.

La vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux, Marie-Line Séguin, croit que la solution passe par «une meilleure coordination et une planification efficace de la main-d’œuvre». «Avant de faire ce qui est administrativement logique il faut faire ce qui est cliniquement logique», indique-t-elle.

«Depuis le début de la crise, les syndicats et la direction du CIUSSS MCQ ont tenu de nombreuses rencontres pour échanger et faire le point sur la situation, mais depuis une semaine environ, nous avons le sentiment que la direction prend ses distances et semble vouloir faire cavalier seul. Pour nous, il est clair que l’employeur fait fausse route en imposant de telles mesures et en demandant toujours plus. En agissant de la sorte, il risque de créer un problème et non de trouver une solution», conclut Marie-Line Séguin. (EA)

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