Test de dépistage : la priorité aux personnes à risque et occupant des fonctions stratégiques

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Par Cynthia Martel
Test de dépistage : la priorité aux personnes à risque et occupant des fonctions stratégiques
(Photo : Deposit)

CORONAVIRUS. Maintenant que la transmission communautaire est le facteur principal de propagation de la COVID-19, les personnes les plus à risque d’être hospitalisées ou de développer des complications à la suite de l’infection et celles qui occupent des fonctions stratégiques dans la lutte contre l’infection au Québec sont désormais priorisées pour le test de dépistage.

Depuis deux semaines, les critères de dépistage avaient été élargis à l’ensemble des résidents de la MRC de Drummond présentant l’un de ces symptômes (toux, fièvre, difficultés respiratoires et perte de l’odorat ou du goût), alors que des cas de transmission communautaire avaient été observés sur le territoire.

Au départ, rappelons-le, les cliniques de dépistage accueillaient uniquement les voyageurs, puis les personnes ayant été en contact avec ceux-ci. D’autres critères se sont ajoutés au fil du temps, concernant notamment les travailleurs de la santé.

La priorisation a été revue la semaine dernière alors que toute la Belle Province est frappée par la transmission communautaire. Voici les cinq catégories (en ordre de priorité) de personnes pouvant être dépistées. Celles-ci doivent au moins avoir l’un des symptômes énumérés ci-haut :

1- Personnes hospitalisées pour un autre motif;

2- Les résidents en CHSLD, en résidences privées pour aînés ou de toute autre ressource d’hébergement;

3- Les professionnels de la santé, incluant les ambulanciers, en contact avec la clientèle. Si un usager est plus à risque d’être porteur du virus ou en est atteint, le travailleur concerné change de catégorie de priorisation;

4- Résidents et travailleurs du nord de la Mauricie;

5- Les premiers répondants, les travailleurs de la sécurité publique de même que les employés œuvrant au sein des services essentiels.

«Évidemment, la majorité de la population générale ne répond pas à ces critères. C’est dorénavant du cas pas cas. L’infirmière au bout du fil analysera s’il y a risque de complication ou non. Dans l’affirmative, la personne sera dirigée au bon endroit», explique Kellie Forand, agente d’information au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

«Cette priorisation des tests de dépistage contribue à maintenir les services de santé, les services de premiers répondants et les services essentiels en détectant les personnes symptomatiques qui pourraient être impliquées dans des éclosions dans leur milieu de travail ainsi qu’auprès de personnes à risque», est-il écrit sur le site web du Gouvernement du Québec.

Il ne faut alors pas penser que si le nombre de cas confirmés affiche une lente progression ou demeure inchangé, que le virus ne continue pas de circuler. Les efforts doivent se poursuivre et les autorités se fient au bon jugement des citoyens et à leur honnêteté.

«Les personnes qui ne pourront pas passer le test, mais qui, selon toute vraisemblance, ont contracté la COVID-19 devront suivre ce que la santé publique leur aura indiqué. Cela signifie notamment qu’elles devront rester à la maison tout au long de son confinement», poursuit Mme Forand, rappelant que le guide autosoins est d’une grande utilité.

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