La transformation de Nicholas Girouard

La transformation de Nicholas Girouard
Nicholas Girouard ne cache pas avoir gagné en maturité cette saison. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Nicholas Girouard est un joueur transformé. Laissé de côté pour un match pour des raisons scolaires en début de saison, l’attaquant de 18 ans s’est imposé comme un rouage important chez les Voltigeurs de Drummondville depuis qu’il a été réinséré dans l’alignement.

Peu motivé dans ses cours au Cégep, Nicholas Girouard a choisi d’effectuer un virage à 180 degrés en s’inscrivant dans un programme de lancement d’entreprise au cours des dernières semaines. Il est ainsi devenu le premier joueur des Voltigeurs à suivre une formation professionnelle tout en poursuivant sa carrière de hockeyeur. Un changement de cap qui a coïncidé avec une progression dans ses performances sur la patinoire.

Nicholas Girouard a reçu le prix Gervais-Munger. (Photo gracieuseté Voltigeurs)

C’est dans ce contexte que les Voltigeurs ont décerné le trophée Gervais-Munger à Nicholas Girouard avant un récent match au Centre Marcel-Dionne. À l’approche de la semaine de la persévérance scolaire, ce prix récompense les efforts académiques d’un joueur-étudiant au sein de chacune des 18 équipes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

«Je suis vraiment fier d’avoir reçu ce prix-là. Honnêtement, ça n’a pas été facile pour moi au début de la saison, tant au hockey qu’à l’école. Après avoir raté un match, je me suis dit que j’allais me prendre en main. Je ne voulais plus que ça se reproduise», a raconté Girouard.

Ne cachant pas avoir gagné en maturité au cours des derniers mois, le jeune homme natif de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot identifie une rencontre avec le directeur général adjoint Steve Ahern comme un moment décisif dans sa saison.

«On a eu une bonne discussion ensemble. Après, je me suis pris en main et j’ai fait les changements nécessaires. J’ai fini par passer mes cours au Cégep. Maintenant, je suis plus enligné sur ce que je veux faire dans la vie. Ça a été un point tournant dans ma saison, tant du point de vue des études que du hockey», a expliqué le choix de deuxième ronde des Voltigeurs en 2017.

Une fois qu’il aura accroché ses patins, Girouard aspire donc à devenir entrepreneur. «Au Cégep, je ne me sentais pas vraiment à ma place. Ce programme-là me motive beaucoup. Ça me propulse vers la carrière que je veux faire plus tard.»

Une question de détails

Ces événements hors glace ont semblé engendrer un déclic dans la confiance de Nicholas Girouard sur la patinoire. Jouant du hockey inspiré, l’ailier gauche de 6 pieds, 2 pouces et 201 livres traverse ses meilleurs moments en carrière dans la LHJMQ. En 50 matchs, il revendique 31 points, dont 12 buts.

«C’est juste une question de détails. Je travaille fort dans les pratiques. C’est là que ça commence. Ma préparation d’avant-match est à point, alors quand j’arrive au match, je suis prêt. Je donne mon 100 % et les résultats sont là», a fait valoir Girouard, qui se considère comme un joueur complet dans tous les aspects du jeu.

Nicholas Girouard joue du hockey inspiré depuis plusieurs semaines. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Physiquement, je suis un gros bonhomme. Alors quand je patine, je deviens dur à jouer contre. J’ai aussi de bonnes mains. Je suis capable de contribuer tant offensivement que défensivement.»

En compagnie du vétéran Brandon Skubel et de la recrue Édouard Charron, Girouard a d’ailleurs formé le trio le plus stable et le plus productif chez les Voltigeurs au cours des derniers mois.

«On a une bonne chimie les trois ensemble. On est trois gros bonshommes qui travaillent fort. On est capable de produire offensivement tout en étant responsable défensivement. On forme vraiment un bon trio», a exprimé le produit des Grenadiers de Châteauguay (midget AAA) et des Dragons du Collège Sainte-Anne de Lachine (préparatoire scolaire).

À quelques reprises dernièrement, Girouard a également été promu au sein du premier trio aux côtés de Xavier Simoneau et William Dufour. «Quand je joue sur ce trio-là, j’ai un rôle plus offensif. Ce sont deux joueurs qui ont du talent et des habiletés en offensive. J’amène un autre aspect sur cette ligne-là. Je travaille fort, je leur fais de la place et je peux aussi faire des jeux. On se complète bien», a indiqué Girouard.

Faisant fi de leur inexpérience, les Voltigeurs ont confondu les sceptiques cette saison. À l’approche des séries éliminatoires, l’équipe traverse un creux de vague, mais demeure en bonne position au classement de l’association Ouest.

«On est dans une passe plus difficile, mais on continue de travailler fort. Dernièrement, on affrontait de grosses équipes, mais on s’est toujours battu jusqu’à la fin. On n’est pas l’équipe la plus talentueuse, mais on peut connaître du succès avec notre vitesse et notre éthique de travail. Je pense qu’on peut causer des surprises en séries», a conclu Girouard.

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