La musique de Joe Bel valse au gré des hasards

La musique de Joe Bel valse au gré des hasards
Joe Bel sera sur la scène de la Maison des arts le 31 octobre prochain. (Photo : gracieuseté Sarah Balhadere)

MUSIQUE. Joe Bel savait qu’elle avait un talent pour écrire, mais elle ne savait pas qu’elle avait aussi un talent pour chanter. C’est par un enchaînement de rencontres et de hasards qu’elle est montée sur une scène pour la première fois, il y a six ans.

Joe Bel, qui réside près des Alpes françaises, a donné ses premiers concerts seule, avec sa guitare. Quelques mois plus tard, le chanteur Asaf Avidan découvre la chanteuse folk et lui offre toutes les premières parties de sa tournée européenne.

«J’étais très timide au début. Je n’osais pas me produire en public. C’était inimaginable pour moi de faire des grandes salles ou encore jouer dans un film», raconte Joe Bel.

L’artiste a eu le courage de laisser tomber les barrières de la timidité. Elle s’est par la suite produite dans plusieurs salles en Europe et elle a joué, en 2015, dans le film Tout pour être heureux, où elle interprète ses compositions.

«Ç’a été plein de hasards et de rencontres qui m’ont donné confiance en moi. Je me suis lancée en disant : “Si tu ne le fais pas, tu vas le regretter. Tu vas te sentir mal toute ta vie de ne pas avoir essayé de partager la musique que tu écris”», explique-t-elle.

Alors qu’elle commençait sa carrière, Joe Bel est tombée enceinte. C’est surtout grâce à cet événement, non prévu, qu’elle a trouvé la force de monter sur scène et vivre sa passion.

«J’ai eu un enfant et ce n’est pas quelque chose que j’avais prévu. Il m’a donné énormément de force, car je me disais que si j’ai réussi à mettre au monde un bébé alors que je ne m’y attendais pas, j’étais capable de tout. Ça m’a donné confiance en mes moyens. C’est un peu cliché, mais c’est vrai», laisse-t-elle tomber jovialement.

Tout comme ses débuts en musique, c’est grâce à un concours de hasards que Joe Bel a enregistré son premier album à Montréal et qu’elle a donné plusieurs spectacles sur les scènes québécoises.

Montréal, le rêve d’une artiste

À l’automne dernier, Joe Bel enregistrait son premier opus : Dreams. Pour ce projet, elle s’est entourée de Marcus Paquin, un producteur montréalais qui a entre autres travaillé avec Arcade Fire.

«Au départ, je lui ai envoyé ma musique, mais je ne pensais pas qu’il serait intéressé, explique Joe Bel, qui avait pourtant bien tort. Du coup, je me suis retrouvée à Montréal pour enregistrer un album».

Elle est débarquée dans la belle province complètement déconnectée de son quotidien et avec une seule mission en tête : celle de réaliser son premier disque.

«Pour un artiste, c’est un rêve de pouvoir s’immerger totalement dans l’enregistrement d’un disque. Le Québec m’a beaucoup inspiré, se souvient celle qui a eu la chance de visiter une province colorée, à l’automne dernier. Je découvrais la ville, les Québécois et la nature en me baladant un peu partout».

Aujourd’hui, Joe Bel retrouve l’endroit qui lui avait manqué, le Québec, pour une série de concerts. Jusqu’à la mi-novembre, elle parcourra la province, pour le plus grand bonheur de son public.

«L’automne est sublime ici. On a d’ailleurs fait beaucoup de route. On a conduit de La Tuque jusqu’à Montréal par la route le long de la rivière Saint-Maurice. Je n’ai pas assez de mots pour dire à quel point je trouve ça beau», lance-t-elle.

Alors qu’elle était de passage à Drummondville pour faire la première partie de Bears of Legend la semaine dernière, Joe Bel foulera à nouveau les planches de la Maison des arts le 31 octobre. Cette fois-ci, elle jouera dans l’Espace studio, accompagnée de ses musiciens.

«Il y a quelque chose de plus enveloppant dans le son lorsque je suis sur scène avec eux. Puis, on a une vraie collusion, un vrai lien humain qui va au-delà de la musique, raconte-t-elle à propos de ses musiciens. Ça participe énormément à l’authenticité de la soirée».

Elle jouera les chansons de Dreams, un album «inspiré par le Québec», ainsi que celles de ses deux premiers EP.

 

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