Intimidation, vandalisme et menaces au parc Poirier

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Par Ghyslain Bergeron
Intimidation, vandalisme et menaces au parc Poirier
Les jeunes occupent la rampe d'accès à l'eau et intimident les usager.

Les usagers du parc Poirier craignent pour leur sécurité. Tous les jours, du matin au soir, et même la nuit, de 15 à 30 adolescents flânent et intimident les gens qui désirent utiliser la descente de bateau avec leur véhicule. Un entraîneur du club de bateaux-dragons en a assez et déplore l’inaction des autorités.

Mardi, 13 h 30. Une dizaine de jeunes se rassemblent au parc Poirier. Certains se baignent, d’autres profitent du soleil assis sur des serviettes de plage. Jusqu’ici, tout est normal, car il s’agit d’un parc ouvert au public.

Le problème vient du fait que la descente de bateaux est bloquée par les jeunes. Lorsqu’une personne veut l’utiliser, elle se fait menacer et intimider.

«Ça dure depuis deux ou trois ans, mais cette année, c’est pire. Il y avait un camp de canoë-kayak pour les jeunes de 7 à 17 ans ici, mais il a fallu le déménager au parc Sainte-Thérèse, car les enfants et même les parents ne se sentaient plus en sécurité», a exprimé l’un des responsables du club de bateaux-dragons, qui a préféré taire son identité.

Des graffitis haineux ont été peints sur un mur du bâtiment d’accueil.

Les usagers du club sont confrontés régulièrement aux jeunes flâneurs. «Nous sommes 250 membres réguliers et plus on va s’approcher de la compétition du mois d’août, plus on sera nombreux. Nous serons environ 400 personnes. On a gentiment demandé aux jeunes de laisser le passage et le quai libres, mais ils n’entendent rien. Il y a du harcèlement psychologique et même physique. Des voitures ont été grafignées avec des clefs, ce qui crée un sentiment d’insécurité auprès des athlètes qui stationnent leur voiture maintenant plus loin, sur la rue. On a même perdu des membres en raison de la situation. Ce sont des mineurs, alors je suis porté à croire qu’ils savent bien que l’on ne peut rien faire», a ajouté l’entraîneur.

Interventions et solutions

L’insécurité constante l’a mené à solliciter l’aide des policiers et de la Ville de Drummondville.

«Je dois avouer que la Ville a réagi rapidement et elle est avec nous dans la recherche de solutions. Il y a plus de sécurité et de surveillance. Les employés du contrôle réglementaire passent plus souvent, mais ils ont une approche plutôt pacifique envers les jeunes. Des intervenants de La Piaule sont aussi sollicités ainsi que les cadets de la Sûreté du Québec (SQ)», a informé l’entraîneur.

Ce dernier a aussi fait savoir qu’un plan d’intervention concerté sera bientôt mis en place pour tenter de régler la situation.

«La SQ est enfin proactive dans le dossier. J’ai appelé les autorités à plusieurs reprises et ça ne bougeait pas. J’ai même été obligé de porte plainte contre les jeunes, car ils m’ont filmé et ont pris des photos en disant «on va te retrouver.»

L’accès à la rivière est limitée en raison de la présence de gens sur la descente de bateaux.
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