JUSTICE. Selon la Presse canadienne, le Colombien Daniel Vivas Ceron, qui aurait orchestré une importante opération de trafic de fentanyl à partir de sa cellule de l’Établissement Drummond, à Drummondville, plaidera coupable vendredi à trois chefs d’accusation au Dakota du Nord, aux États-Unis.
Les chefs d’accusation retenus contre lui seraient notamment ceux de complot en vue d’importer des substances contrôlées, entraînant des blessures graves et la mort. Vivas Ceron aurait conclu une entente avec les autorités judiciaires du Dakota du Nord. Son audience est prévue vendredi.
Toujours selon la Presse canadienne, l’enquête américaine a débuté en janvier 2015, après le décès d’un homme de 18 ans, au Dakota du Nord, en raison d’une surdose de fentanyl. Les autorités ont fait savoir que la victime s’était procuré la drogue d’un fournisseur qui faisait affaire avec Vivas Ceron. Ce dernier, avec des complices, se serait procuré le fentanyl sur le web en provenance de la Chine et du Canada, avant de l’expédier aux États-Unis. Une trentaine d’individus auraient joué un rôle dans cette histoire.
Le West Fargo Pioneer, un journal du Dakota du Nord, rapporte qu’en échange de son plaidoyer de culpabilité, le 8 juillet dernier, sur trois des six chefs d’accusation, Daniel Vivas Ceron pourrait éviter de passer le reste de sa vie derrière les barreaux. La peine minimale serait toutefois de 20 ans de prison.
Vivas Ceron a été arrêté en juillet 2015, après avoir été libéré de la détention de Drummondville où il a passé près de 12 ans à l’ombre pour des crimes reliés à la drogue. Il est détenu aux États-Unis depuis.
Santé Canada indique que le fentanyl est un puissant analgésique opioïde. Le risque de surdose mortelle accidentelle est très élevé, puisque cette drogue est de 20 à 40 fois plus forte que l’héroïne et 100 fois plus puissante que la morphine. En guise de comparaison, une quantité de fentanyl de la taille de quelques grains de sel pur est suffisante pour tuer un adulte moyen, précise l’agence de santé.
