ARTS. La Maison des arts Desjardins Drummondville dresse un bilan positif de l’année dernière, qui a notamment été marquée par une hausse du nombre de spectateurs et des profits.
L’organisme de diffusion des arts de la scène et des arts visuels a conclu l’année 2018 avec un bénéfice net de près de 342 000$, soit environ 160 000$ de plus que l’année précédente. Pour la première fois depuis son existence, son chiffre d’affaires a dépassé les 5 M$. En 2017, il se chiffrait à 4,7 M$.
Les revenus de diffusion, de spectacles et de billetterie expliquent notamment cette augmentation. Si le portefeuille de la Maison des arts est une bonne santé, il faut dire que le public a répondu présent.
Plus de 101 000 personnes ont assisté aux différents spectacles, comparés à 96 000 l’année précédente. Cette hausse d’assistance survient alors que le nombre de représentations est passé de 184 à 166. Davantage de spectacles ont été offerts en 2017 en raison des célébrations entourant le 50e anniversaire de l’organisme.
Le taux d’occupation de l’assistance totale a atteint près de 84%.
Transformation
Afin que les spectateurs soient au rendez-vous, la Maison des arts a mis en place une programmation diversifiée. L’âge, les goûts et les intérêts des utilisateurs ont été pris en compte.
Des incontournables, comme Martin Matte et Fred Pellerin, ont été présentés, de même que des productions d’envergure telles que Demain matin Montréal m’attend et Forever Gentleman. Des découvertes et des artistes de la relève ont aussi trouvé leur place dans la programmation, notamment avec la venue d’Émile Bilodeau et des Grandes Crues.
«Où on peut se renouveler, c’est en étant à l’écoute de ce que les publics veulent voir. La programmation, c’est souvent une question d’instincts et de contacts, mais aussi de vision», indique humblement Marie-Pierre Simoneau, la directrice générale et artistique de la Maison des arts Desjardins Drummondville.
Les actions marketing et les communications ont d’ailleurs été revues pour rejoindre un public dit fragmenté. «Maintenant, on n’envoie pas une infolettre, on en envoie dix. Avec un public, on est sur Instagram, Snapchat, Twitter. Avec un autre, on est dans les médias traditionnels», explique Mme Simoneau.
«Il faut être à l’affût. Ça demande beaucoup d’adaptation pour suivre les mutations que vit présentement la diffusion partout à travers le Québec», ajoute-t-elle, faisant aussi référence aux arts numériques et à la place de la diversité culturelle au sein des programmations.
Nouvelle salle
Les projets se poursuivent cette année à la Maison des arts, dont celui d’un nouvel espace de diffusion multifonctionnel.
«On a deux sites dans notre mire. Il faut qu’on se décide. Il nous manque la décision finale de quel site on choisit pour aller plus loin dans le plan d’affaires et le budget. Les prochains mois vont être décisionnels», fait savoir Marie-Pierre Simoneau.
Une nouvelle salle de style cabaret permettrait notamment de développer l’offre culturelle destinée à la clientèle 18-35 ans. Le nouveau lieu pourrait notamment accueillir des cabarets de cirque, du théâtre de rue ainsi que des spectacles de danse.
La Maison des arts en chiffres
- 166 représentations
- 101 766 spectateurs
- 223 spectacles, événements et locations
- 19 528 visiteurs à la Galerie d’art
- 341 977$ de bénéfice net
- 5,1 M$ de chiffre d’affaires
- 85 employés
