Une année de prison pour s’être masturbé

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Par Frederic Marcoux
Une année de prison pour s’être masturbé
Pascal Dubé. (Photo : Ghyslain Bergeron)

JUSTICE. Pascal Dubé a écopé d’une peine de douze mois de prison, vendredi, au Palais de justice de Drummondville, après s’être masturbé dans l’entrée avant du Collège Saint-Bernard, dans la soirée du dimanche 14 avril dernier.

Le contrevenant a été pris en flagrant délit par un agent de sécurité du Collège qui a immédiatement appelé les policiers. Considérant que l’événement est survenu un dimanche soir et que personne ne se trouvait à l’intérieur de l’établissement, la sécurité d’aucun élève n’a été menacée.

La procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, a avancé qu’il «ne semblait pas y avoir d’autres solutions», pour mettre un terme aux nombreuses infractions de Pascal Dubé en la matière, autre que la suggestion commune qu’a entérinée le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec.

Un rapport d’une psychiatre dresse l’ampleur de la déviance sexuelle du Drummondvillois, en plus d’exposer divers problèmes de santé mentale. Le document en question indique que, dès que Pascal Dubé consomme de la métamphétamine et de l’alcool, il a de la difficulté à gérer ses pulsions sexuelles qui augmentent de façon considérable.

Pascal Dubé est un multirécidiviste qui a des antécédents en matière d’actions indécentes et de contacts sexuels, a informé la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier. L’homme qui aura 42 ans en septembre a écopé de six mois de prison, à deux occasions, pour des infractions similaires en 2016 et en 2013. Des sentences de quatre mois et de 60 jours de détention ont respectivement été prononcées en 2011 et en 2010.

«Une roue qui tourne»

Après avoir purgé sa peine de 12 mois de prison, Dubé sera sous probation pour les deux prochaines années. Il lui sera entre autres interdit d’aller dans un établissement scolaire, si ce n’est pas pour suivre une formation. Il ne pourra pas se trouver dans un parc où il y a une piscine publique fréquentée par des jeunes de moins de 16 ans. Une interdiction de consommer des drogues et de l’alcool a également été prononcée. Toutefois, après cette période, Dubé sera libre comme l’air, ce qui n’était pas sans préoccuper la procureure de la Couronne.

«Il devra suivre les directives de l’agent de probation concernant toutes thérapies relatives à sa problématique de toxicomanie et d’agresseur sexuel. Il aura l’obligation de suivre les traitements recommandés par le médecin. La psychiatre disait clairement qu’elle aurait souhaité qu’il soit encadré. Éventuellement, il va falloir lui trouver une place. Monsieur va purger sa peine. Il va être libéré par la suite. C’est une roue qui tourne, mais on veut trouver des solutions.», a-t-elle soutenu.

L’avocat de Dubé, Me François Lafrenière a fait valoir au juge Gilles Lafrenière que son client a davantage de difficultés à gérer sa déviance, puisqu’elle est souvent accompagnée par la drogue et l’alcool.

Le magistrat a toutefois rétorqué que «si on enlevait la problématique de consommation des gens, notre charge de travail diminuerait de moitié».

Celui qui réside sur la rue Saint-Edouard à Drummondville a aussi été sanctionné pour deux bris de probation. Il lui était interdit de se trouver dans une école et de consommer de l’alcool. À une autre occasion, les policiers l’ont retrouvé ivre dans un restaurant Subway de la région.

Puisque Pascal Dubé est déjà détenu de façon préventive depuis un mois et demi, il retrouvera sa liberté dans 10 mois et demi.

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