S’adapter aux changements climatiques

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Par Marilyne Demers
S’adapter aux changements climatiques
(Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Les effets des changements climatiques se font sentir partout sur la planète. En plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faudra être bien préparé pour faire face à la situation. 

C’est dans cette optique que le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) s’est donné comme mission de sensibiliser les acteurs régionaux aux enjeux relatifs à l’adaptation des changements climatiques par le biais de conférences.

«Ce qu’on dit, parallèlement au fait qu’on doit baisser nos émissions de gaz à effet de serre, c’est qu’il faut quand même penser à s’adapter. Même si demain on arrêtait toutes émissions de gaz à effet de serre, on continuerait de vivre avec ces impacts», soutient Éric Perreault, chargé de projets Énergie et changements climatiques au CRECQ.

«Si on ne fait rien, ça va être de plus en plus difficile de s’adapter, ça va coûter de plus en plus cher et ça va demander de se réajuster constamment et plus souvent», ajoute-t-il.

Impacts

La liste des impacts liés aux changements climatiques est longue. On peut penser aux changements observés dans les conditions météorologiques.

«Il y a un indice climatique, soit le nombre de jours où la température est au-dessus de 30 degrés Celsius par année. En ce moment, on est à environ 8 jours à Drummondville. Ce nombre va plus que doubler dans l’avenir avec un scénario d’émission de gaz à effet de serre dit modéré, c’est-à-dire si on réduit les émissions de gaz à effet de serre durant le prochain siècle», explique Éric Perreault.

«Il y a des corrélations entre l’augmentation de la température et la mortalité. Plus on a des journées très chaudes durant l’année, plus le taux de mortalité est affecté», ajoute-t-il.

Actions

Il existe différentes façons de s’adapter aux changements climatiques, dont la mise en place d’infrastructures vertes. À titre d’exemple, la Ville de Trois-Rivières a élaboré un projet-pilote sur un tronçon de la rue Saint-Maurice visant une saine gestion des eaux pluviales, entre autres.

Des îlots de biorétention sont notamment aménagés et permettent l’infiltration de 90% de l’eau des averses. Cette solution permet d’éviter le refoulement d’égouts, dû notamment aux fortes pluies, comme ç’a été le cas à Drummondville par le passé.

Pour réduire les îlots de chaleur, on peut penser à des projets de verdissement ou encore à l’aménagement de toit vert ou blanc sur les bâtiments. «Les endroits où il y a peu de verdures et beaucoup d’asphalte, comme au centre-ville de Drummondville, les personnes vont être plus affectées. Les épisodes de smog sont aussi plus fréquents», explique M. Perreault.

Il va même jusqu’à parler d’adaptation psychosociale. «Les agriculteurs devront ajuster certaines pratiques en lien avec les changements climatiques. On sait qu’ils vivent déjà beaucoup de détresse. Il faudra avoir une structure pour leur venir en aide ou voir avec celles qui existent déjà», fait-il savoir.

Les acteurs régionaux devront prendre des mesures nécessaires, comme celles mentionnées ci-dessus, afin de s’adapter aux changements climatiques, qui sont sans contredit inévitables.

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