Elle fait du parkour à 70 ans

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Par Marilyne Demers
Elle fait du parkour à 70 ans
Yvonne Gauvin pratique le parkour depuis maintenant trois ans. (Photo : Ghyslain Bergeron)

PARKOUR. S’il existe des excuses pour ne pas faire du sport, l’âge n’en est certainement pas une pour Yvonne Gauvin. Ayant récemment soufflé sa soixante-dixième bougie, elle est une adepte du parkour.

Deux à trois fois par semaine, elle se rend à la salle d’entraînement de Drummond Parkour, à Wickham. Elle est tombée sous le charme de cette discipline il y a trois ans.

«Mes trois petits-fils voulaient faire du parkour. Je les ai accompagnés, mais quand j’ai vu ça, il était hors de question que je reste assise», lance en riant la grand-mère qui, depuis, manie l’art du déplacement avec grâce.

Une fois ses chaussures de sport enfilées, Yvonne saute, escalade, court et grimpe à travers les modules aménagés dans l’ancienne usine de Beaulieu Canada. Peu importe la méthode utilisée, l’objectif du parkour est de se déplacer du point A ou point B. L’outil principal? Son corps.

«Ça demande un bon cardio, de la puissance et de la coordination. Quand j’ai terminé, je fais une bonne demi-heure d’étirements. À mon âge, tu n’as pas le choix, sinon tu vas être courbaturé le lendemain», rigole-t-elle.

Suivant les déplacements suggérés par le propriétaire de Drummond Parkour, Yvonne évolue à son propre rythme. «J’adapte les obstacles pour elle, mais elle fait des mouvements de qualité. Elle respecte ses limites, mais elle se pousse. C’est une machine. Elle est une inspiration pour plusieurs personnes», commente Stéphane Provencher.

Occupée

En plus du parkour, la septuagénaire fait des compétitions de nawatobi, qui consiste à sauter à la corde sur un tremplin. Elle pratique la planche à neige, la natation, le ski de fond et la raquette. Ah oui, elle a aussi réalisé une course de 20 km – et quelques-unes de 5, 10 et 15 km – au cours des dernières années.

«Je fais une heure et demie de sport en moyenne par jour. C’est pour me tenir en forme. Puis, je le fais toujours dans le but d’être capable d’en faire plus et de me dépasser, même si je sais qu’à 70 ans tu ne progresses plus autant», constate Yvonne.

Il faut dire qu’elle a toujours été très active. Son conjoint, lui, pas du tout. «Une chance, parce que ça nous prendrait deux autos. Je ne serais pas capable de dire qu’une journée je ne peux pas y aller parce que je n’ai pas de voiture pour me rendre», s’amuse l’ancienne enseignante en éducation physique.

À la retraite depuis 15 ans, son horaire est occupé, mais elle ne s’en plaint pas. «Il y a tellement de belles choses qu’on peut faire, c’est merveilleux. J’espère que ma retraite va être encore longue», conclut-elle.

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