En deuxième ronde… malgré leurs vilaines habitudes

En deuxième ronde… malgré leurs vilaines habitudes
Xavier Simoneau et Charles-Antoine Roy, tous deux originaires de l'Outaouais, se sont félicités après que les Voltigeurs aient éliminé les Olympiques, vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les Voltigeurs visent 16 victoires ce printemps. Ils en ont décroché une quatrième en renversant les Olympiques par le pointage de 6-1, vendredi soir, devant quelque 2830 spectateurs ravis au Centre Marcel-Dionne.

Largement favoris face à un adversaire inexpérimenté et décimé par les blessures, les Drummondvillois remportent ainsi cette série quatre-de-sept en cinq matchs. Du coup, les Rouges accèdent à la deuxième ronde du tournoi éliminatoire, contre un adversaire qui reste à déterminer.

Gregor MacLeod a marqué deux buts dans la victoire. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Après avoir de nouveau joué d’indiscipline en début de rencontre, les Voltigeurs se sont mis en marche au deuxième engagement, marquant à deux reprises pour prendre les devants 2-0. Contrôlant le jeu à leur guise, les troupiers de Steve Hartley ont finalement assené le coup de grâce à leurs adversaires au dernier vingt.

«On s’est mis dans le trouble tôt dans la partie, mais j’ai aimé la façon dont on a tenu notre bout. Après avoir tué des punitions en première période, on a su rester patient en deuxième. On n’a rien forcé et on était en plein contrôle de la partie. En troisième, notre talent a pris le dessus. J’ai aimé notre jeu à cinq contre cinq», a analysé Steve Hartley, qui a vu son équipe quadrupler les pauvres Olympiques dans la colonne des lancers (48-12).

Le pilote des Voltigeurs n’a évidemment pas apprécié voir ses joueurs faire preuve d’indiscipline, une vilaine habitude qu’il a pointée du doigt pour un troisième match consécutif. «On s’est encore tiré dans le pied ce soir. Il faut que ça change. On ne peut pas continuer de donner de telles chances à nos adversaires. À cinq contre cinq, on peut être dominants, mais pour ça, il faut que la discipline soit au rendez-vous. On ne peut pas se permettre de toujours donner espoir à nos adversaires», a-t-il martelé.

Au passage, Hartley en a profité pour vanter la contribution de son quatrième trio composé de Rémy Anglehart, Cédric Desruisseaux et Thomas Pelletier. «Quand on roule nos quatre lignes, comme on a pu le faire à partir de la deuxième période ce soir, on a du succès. On a beaucoup de profondeur et notre quatrième trio joue de l’excellent hockey présentement. Ces gars-là acceptent leur rôle et ils nous amènent de l’énergie. C’est notre bougie d’allumage.»

Simoneau fait son mea-culpa

Affrontant l’équipe de son enfance, Xavier Simoneau a terminé cette série avec une récolte de cinq points, dont quatre passes. «On a connu des hauts et des bas. On a bien commencé la série à domicile, mais à Gatineau, on s’est fait prendre à notre jeu en étant indisciplinés. Ça a donné l’adrénaline nécessaire à nos adversaires. Les Olympiques sont une jeune équipe travaillante; ils sont durs à jouer contre. C’est sans compter que Rémi Poirier a fait de gros arrêts», a commenté l’attaquant de 17 ans originaire de l’Outaouais.

Rémi Poirier a de nouveau été bombardé par les Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Coupable de deux infractions en début de rencontre, Simoneau a jeté les gants devant André Simard en troisième période, quand l’attaquant des Olympiques a assené une violente mise en échec par derrière à l’endroit de Pavel Koltygin. Au bout du compte, le numéro 81 aura été le joueur le plus puni de son équipe avec 15 minutes de punition dans cette série.

«Ce soir, je n’ai pas aimé mon match, a admis Simoneau. J’ai mis mon équipe dans le trouble en première période. Je n’ai pas réagi de la bonne façon, mais je me suis repris après une discussion avec Steve. C’est ce que cette série nous aura appris : on doit rester disciplinés. Quand on reste en dehors du banc des punitions et qu’on joue en unité de cinq, notre rapidité nous rend dangereux.»

Landry : «Les gars ont grandi»

Déjà privés des défenseurs Gabriel Bioldeau et Darien Kielb en raison de blessures, les Olympiques ont perdu les services des attaquants Iaroslav Likhachev et Émile Hegarty-Aubin, qui sont tombés au combat dès la première période.

Éric Landry et Steve Hartley. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Ces blessures sont venues nous compliquer la tâche, a admis l’entraîneur-chef Éric Landry. Il fallait s’assurer de garder de l’énergie pendant tout le match. Avec seulement dix attaquants et même neuf à la fin, on a manqué d’énergie en troisième période. J’aurais aimé avoir un alignement complet, mais ce n’est pas arrivé une seule fois dans cette série.»

Tirant de l’arrière 1-0 en deuxième période, les Olympiques étaient convaincus d’avoir créé l’égalité lorsque le tir de la pointe de Zachary Fortin a été dévié par Kieran Craig pendant un avantage numérique. L’arbitre Nicholas Dutil a toutefois aussitôt refusé le but. Après une longue révision, la décision est demeurée inchangée, la rondelle ayant été touchée plus haut que la barre horizontale selon la reprise vidéo. «C’est dommage, parce qu’on jouait un excellent match de hockey jusque-là. C’est décevant, même si ça ne change rien à l’issue du match», a commenté le pilote des Olympiques.

Malgré cette déception, Éric Landry s’est dit impressionné par l’acharnement déployé par ses protégés devant la troisième puissance à travers le hockey junior canadien. «Nos joueurs n’ont jamais lâché. Ils y ont cru tout au long de la série. Les gars ont grandi à chaque partie. Ils ont appris à se faire confiance dans cette série. Plus ça avançait, on voyait qu’ils prenaient de meilleures décisions avec la rondelle au lieu de vouloir s’en débarrasser. Ils jouaient avec plus d’audace. C’est une équipe qui a grandi», a conclu l’ancien hockeyeur professionnel.

Le fil du match

Après une première période sans but, les Voltigeurs ont ouvert le pointage au début du deuxième vingt. Sur une descente à deux contre un, Rémy Anglehart a complété un jeu orchestré par Thomas Pelletier. En fin d’engagement, Gregor MacLeod a doublé l’avance des siens en subtilisant le disque à un adversaire dans l’enclave avant de battre Rémi Poirier avec un tir du revers.

(Photo : Ghyslain Bergeron)

Seulement 25 secondes après avoir vu Maxime Comtois porter la marque à 3-0 durant un avantage numérique en début de troisième période, Giordano Finoro a inscrit les Olympiques sur la feuille de pointage en déjouant Anthony Morrone. Joseph Veleno a toutefois riposté à la vitesse de l’éclair, à la suite d’un bel échange avec Brandon Skubel et Jarrett Baker, pour porter la marque à 4-1. Ce but a eu l’effet d’un véritable coup de massue pour les Gatinois. Nicolas Guay et Gregor MacLeod ont mis le match hors de portée des visiteurs en touchant la cible dans les minutes suivantes.

Bloc-notes…

Alors que les Voltigeurs atteignent les quarts de finale deux années consécutives pour la première fois en huit ans, les Olympiques sont éliminés en première ronde pour une troisième année de suite, ce qui constitue une première dans leur riche histoire… Advenant une victoire des Huskies de Rouyn-Noranda sur les Cataractes de Shawinigan, les Voltigeurs affronteront le Phoenix de Sherbrooke en deuxième ronde. Cette série devrait s’amorcer vendredi soir prochain, au Centre Marcel-Dionne… Auteur de neuf points (5-4) en cinq matchs face aux Olympiques, Joseph Veleno a été le meilleur pointeur des Voltigeurs dans cette série… Veleno fait par ailleurs partie des trois finalistes au trophée Michel-Brière, remis au joueur le plus efficace à travers la LHJMQ. L’attaquant étoile des Voltigeurs est en compétition avec Alexis Lafrenière, de l’Océanic, et Peter Abbandonato, des Huskies. Les autres finalistes du gala des Rondelles d’or, parmi lesquels figurent Maxime Comtois et Nicolas Beaudin, ont été dévoilés plus tôt dans la journée…

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