Landry : «Ça va se jouer sur la glace»

Landry : «Ça va se jouer sur la glace»
Éric Landry. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. À l’époque où il évoluait chez les professionnels, Éric Landry était reconnu comme un travailleur acharné doté d’une formidable rage de vaincre. Maintenant qu’il est à la tête des Olympiques de Gatineau, l’homme de hockey de 44 ans veut insuffler la même énergie à ses joueurs.

Fortement négligés des parieurs, les jeunes Olympiques tenteront de déjouer les pronostics face aux puissants Voltigeurs au premier tour des séries éliminatoires. L’affrontement quatre-de-sept prendra son envol dès vendredi soir, à Drummondville.

«Les Voltigeurs sont bâtis pour aller loin en séries. Il leur a fallu plusieurs années pour y arriver. De notre côté, on est encore très jeunes. Notre objectif, c’est simplement de jouer du mieux qu’on peut. Pour causer une surprise, il faudra un effort constant de tous nos joueurs pendant 60 minutes. Il faudra être particulièrement efficaces dans les batailles à un contre un le long des bandes», a exprimé Éric Landry en entrevue avec L’Express.

«Ça va se jouer sur la glace, a poursuivi le pilote des Olympiques. Chaque bagarre pour une rondelle libre va être importante. Je crois beaucoup à ça : les 35 ou 40 secondes qu’un joueur passe sur la glace, il peut arriver n’importe quoi, que ce soit positif ou négatif. Plus tu accumules les actions positives, meilleures sont tes chances d’avoir un bon résultat à la fin du match.»

Auteurs d’une fiche de 23-39-4-2 en saison régulière, les Olympiques ont connu une baisse de régime en fin de saison, chutant au septième et avant-dernier rang du classement dans l’association Ouest. «On a greffé plusieurs jeunes joueurs à notre alignement pour préparer notre futur. On a gagné beaucoup d’expérience durant les derniers mois.  On se définit comme une équipe qui travaille très fort. On demande à nos joueurs de s’investir totalement dans notre système de jeu. Le but, c’est de limiter les chances de marquer de l’adversaire au minimum», a expliqué Éric Landry.

«Comme toute jeune équipe, on doit améliorer notre constance. On doit livrer le même effort à toutes les présences sur la patinoire. Aussitôt qu’on connaît un petit relâchement, c’est souvent là qu’on en paye le prix.»

À sa troisième saison à la barre des Olympiques, celui qui a succédé à Mario Duhamel se décrit comme un entraîneur strict et minutieux. «J’aime enseigner aux joueurs, que ce soit des tactiques individuelles ou collectives. Je ne suis pas particulièrement proche des gars en dehors de la glace, puisque je suis très exigeant. Je préfère garder une certaine distance avec eux au quotidien, pour ne pas toujours être en train de les corriger», a-t-il indiqué.

Ayant connu une solide carrière professionnelle, principalement dans la Ligue américaine, en Suisse ainsi qu’en Russie, mais aussi dans la Ligue nationale où il a enfilé l’uniforme du Canadien de Montréal, Landry possède un vécu qui lui permet de faire face à plusieurs situations sur une base quotidienne.

Les Olympiques n’ont signé qu’une seule victoire à leurs dix dernières sorties en saison régulière. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Quand on rencontre un problème ou qu’on vit un événement spécial, que ce soit en tant qu’équipe ou au plan individuel, je suis rarement surpris. Mon expérience m’aide beaucoup. Je sais comment réagir. Je me fie aux bons coups ou aux erreurs que j’ai vus dans le passé», a fait valoir celui qui a notamment remporté la coupe Spengler avec le Dynamo de Moscou en 2009.

Parmi la bande de jeunes loups qu’il a sous la main cette année, l’entraîneur-chef des Olympiques a notamment la chance de diriger son fils. Âgé de 16 ans, l’attaquant Manix Landry est né à Salt Lake City, alors que son père évoluait dans la Ligue américaine.

«C’est spécial de coacher son fils, mais souvent, je ne le réalise pas jusqu’à tant qu’on soit de retour à la maison et qu’il n’a plus son équipement sur le dos. En tant que père, je suis là pour lui quand il a besoin de moi, mais quand on est tous les deux à l’aréna, je le vois simplement comme un joueur de hockey», a confié celui qui est natif de Gatineau.

Durant cette série face aux Voltigeurs, Éric Landry sera notamment opposé à ses anciens coéquipiers Steve Bégin et Denis Gauthier, qu’il a côtoyés à la fin des années 1990 dans l’organisation des Flames de Calgary. Il retrouvera également le défenseur de 20 ans Marc-Olivier Duquette, qu’il a dirigé à ses débuts dans l’uniforme des Olympiques.

«Je suis content de voir la progression de Marc-Olivier. À l’époque, on l’aimait beaucoup. Maintenant qu’il est rendu plus vieux et plus mature, on constate qu’on avait vu juste. Il s’est développé exactement comme on le croyait», a conclu Landry, qui a lui-même disputé quelques matchs au Centre Marcel-Dionne à l’époque où il défendait les couleurs du Laser de Saint-Hyacinthe.

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