Mario Roy obtient le feu vert pour en appeler du verdict

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Par Frederic Marcoux
Mario Roy obtient le feu vert pour en appeler du verdict
Mario Roy. (Photo : Photo d'archives, Frédéric Marcoux)

JUSTICE. La requête d’appel de Mario Roy a été autorisée par la Cour d’appel du Québec, mercredi, a fait savoir le principal intéressé. Il avait été déclaré coupable d’avoir pratiqué illégalement le droit, après avoir été poursuivi par le Barreau du Québec.

Le Wickhamois été déclaré coupable, en août, d’avoir pratiqué la profession d’avocat sans être inscrit au «Tableau de l’Ordre des avocats, en agissant de manière à donner lieu de croire qu’il était autorisé à remplir les fonctions d’avocat». Les gestes reprochés seraient survenus entre le 14 novembre 2016 et le 1er mars 2017.

«Je n’ai jamais dit que j’étais avocat, avait-il expliqué à L’Express, l’automne dernier. La réalité est que les gens m’amenaient leur dossier; j’étudiais le dossier, je regardais leurs preuves et je faisais leur requête à la place de l’avocat […]. Je n’ai jamais eu la prétention d’être avocat, je leur ai toujours dit et je le répète : je suis enquêteur privé en corruption judiciaire.»

Mario Roy avait alors été condamné à payer un total de 7500 $ d’amende, après le verdict de culpabilité rendu au Palais de justice de Drummondville sur quatre différents chefs d’accusation.

Il persévère

Le principal intéressé raconte que sa demande d’appel avait été initialement refusée en Cour supérieure. Cela ne l’a pas arrêté.  Il a ensuite obtenu un nouvel élément de preuve, un enregistrement audio de son agent de probation qui lui aurait autorisé à effectuer des travaux communautaires sous forme judiciaire, selon sa version des faits. Mario Roy y est donc allé d’une requête à la Cour d’appel pour obtenir une permission d’appeler du verdict, ainsi qu’une autorisation de déposer un nouvel élément de preuve. Les trois juges de la Cour d’appel du Québec ont donné raison à Mario Roy, lui donnant le feu vert pour faire appel de la décision.

«Je suis supposé m’entretenir avec la direction du Barreau du Québec pour négocier quelque chose, a-t-il laissé entendre. Je suis prêt à accepter une entente à l’amiable. S’il y a un poste d’ombudsman qui peut se créer en Chambre de la jeunesse pour remédier à un réseau d’enlèvement d’enfants, je suis prêt à renoncer à mes occupations.»

Mario Roy n’a pas l’intention de plier l’échine. Il continuera de se démener devant la justice, si cela devient nécessaire. Il rappelle toutefois son objectif d’intervenir pour protéger la jeunesse.

«Mon but n’est pas de devenir avocat, a précisé celui qui n’exclut pas la possibilité d’exiger un nouveau procès. Je veux devenir le premier ombudsman pour étudier les dossiers avant que la DPJ les dépose au tribunal. Il y a trop de mensonges qui se font là. Je veux pouvoir rencontrer les enfants et les parents avant qu’ils passent en Cour.»

Par ailleurs, Mario Roy a envoyé une mise en demeure de 175 000 $ au Barreau du Québec, puisqu’il soutient avoir été victime de diffamation, lors des procédures judiciaires.

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