Testé positif à un test antidopage, Robin Tétreault garde la tête haute

Photo de Frederic Marcoux
Par Frederic Marcoux
Testé positif à un test antidopage, Robin Tétreault garde la tête haute
Robin Tétreault. (Photo : Photo d'archives, L'Express)

TRIATHLON. Robin Tétreault a échoué à un test antidopage. C’était en juin 2018. Le triathlonien avait utilisé la pompe d’un de ses enfants pour soigner son asthme. S’il en paye aujourd’hui le prix en étant écarté de toutes compétitions pour une durée de 18 mois, il garde la tête haute et sensibilise ses pairs.

«J’assume ce que j’ai fait, mais je n’en étais pas conscient au moment où c’est arrivé, raconte le principal intéressé qui était émotif au téléphone.

Il faut dire que le Drummondvillois a fait l’objet tout récemment d’articles dans le Canada anglais et en Europe où sa suspension a été mise en évidence, sans qu’il n’ait pu expliquer la situation.

«Je veux que personne ne vive ce que j’ai vécu. C’est difficile pour toute la famille qui se retrouve à subir cela, pour moi. Je me suis donné le mandat de sensibiliser les autres athlètes. Je dois donner un sens à ce qui m’arrive», ajoute-t-il.

Robin Tétreault indique qu’une grande variété de médicaments en vente libre sont prohibés, lors des compétitions, et que plusieurs athlètes ne sont pas conscients des risques.

Le Drummondvillois est ainsi devenu le premier triathlonien québécois a échoué un test antidopage réalisé par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES). La terbutaline, une substance interdite, a été retrouvée dans son métabolisme, le 3 juin dernier, après une épreuve qui s’est tenue à Joliette.

Robin Tétreault. (Photo d’archives)

La terbutaline est une substance inhalée à l’aide d’une pompe qui favorise une meilleure respiration pour les asthmatiques. Sa suspension de 18 mois a donc débuté, provisoirement, le 5 septembre dernier. Robin Tétreault est suspendu de toutes compétitions jusqu’au 4 mars 2020.

Le rapport du CCES indique que si l’homme âgé de 44 ans «s’était vu prescrire de la terbutaline pour son asthme, il aurait été éligible pour l’application d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT)». Or le principal intéressé s’était fait prescrire du salbutamol pour son asthme. Il a cependant utilisé l’inhalateur d’un de ses enfants, le matin de la compétition, puisque la sienne était vide.

«L’athlète croyait, sur recommandation de son médecin, que le salbutamol et la terbutaline étaient fonctionnellement équivalents dans le traitement de son état de santé», précise le rapport du CCES.

Sensibilisation

La directrice générale de Triathlon-Québec, Marie-Ève Sullivan, est d’avis que la suspension de Robin Tétreault sensibilisera les athlètes à porter une attention particulière à ce qu’ils consomment avant une compétition.

«Le but est de sensibiliser les athlètes, insiste-t-elle. On est super content que Robin collabore avec la fédération. On utilise cet exemple-là pour montrer aux athlètes que, même s’ils ne sont pas au courant de ce qu’ils consomment, ils sont responsables de la situation. Il y a des produits en vente libre qui ne sont pas autorisés lors des compétitions.»

Celui qui travaille comme fiscaliste à Drummondville a d’ailleurs participé à la réalisation d’une vidéo dans un but de sensibilisation.

«Soyez vigilants et consultez le site internet globaldro.com, si tout comme moi, vous ne voulez pas être privé d’une saison complète à cause d’une inoffensive petite pompe», image le triathlonien, dans la vidéo publiée par Triathlon Québec sur le réseau social Facebook.

Robin Tétreault a été disqualifié pour l’ensemble des compétitions auxquelles il a participé après l’infraction. Ainsi, ses résultats ne seront pas considérés.

Malgré tout, il indique qu’il poursuivra ses entraînement avec l’objectif de participer à un autre championnat du monde.

Partager cet article