Inquiétudes autour du site de transbordement

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Par Cynthia Martel
Inquiétudes autour du site de transbordement
Un citoyen exposant l’une de ses inquiétudes à Patrice Furlan, chef de division au Service de l’urbanisme à la Ville de Drummondville, lors de la consultation publique. (Photo : Jean-Pîerre Boisvert)

PROJET. La poussière et la perturbation de la circulation sont les deux principales inquiétudes soulevées par des citoyens lors des deux consultations publiques en lien avec le futur centre de transbordement qui ont eu lieu ces dernières semaines. Bien au fait de ces préoccupations, la Ville de Drummondville promet de procéder à certaines mesures.

Rappelons d’entrée de jeu que ce centre de transbordement de matières résiduelles se situera sur le site du centre de tri de matériaux secs appartenant à Matrec.

Actuellement, si l’on se fie aux données de l’entreprise, le nombre de camions entrants par jour se situe entre 35 et 40. La situation est la même en ce qui a trait aux camions sortants. Avec les activités du centre de transbordement, les allers-retours, projette-t-on, seront presque doublés.

Cette augmentation, croient des citoyens, aura un impact sur la circulation sur le boulevard Lemire.

«Les intervenants ont mentionné qu’il y a certaines manoeuvres difficiles pour les camions qui accèdent et sortent de la rue Rhéa (ex. camions qui reculent sur le boulevard). Il y a aussi beaucoup de manoeuvres de véhicules (camions, clients, transits) aux heures de pointe. Il y aurait aussi de la congestion», note-t-on dans le rapport de la première consultation animée par la MRC de Drummond.

La gestion du réseau routier étant de la responsabilité de la Ville, une équipe des services de l’ingénierie et de l’urbanisme s’est déplacée sur les lieux pour faire de l’observation à quatre reprises, à raison de deux à trois heures chaque fois.

«L’échantillonnage ne nous permet pas d’avancer pour le moment qu’il y aura une problématique. Oui, il y a un peu d’entrave, mais pas de congestion. Peut-être que la dynamique changera éventuellement, indique Patrice Furlan, chef de division au Service de l’urbanisme à la Ville de Drummondville, lorsque joint par téléphone. D’autre part, la manœuvre véhiculaire qui semble être problématique pour les camions qui empruntent la rue Rhéa n’a pas été observée.»

Les représentants au dossier continueront leurs analyses, car comme le fait savoir M. Furlan, le ministère du Transport a demandé à la Ville de s’assurer que la circulation soit en tout temps fluide.

D’autre part, les intervenants ont mentionné qu’ils aimeraient que soit évaluée la possibilité d’aménager une voie d’accès au site de Matrec qui serait dans le prolongement de la sortie de l’autoroute 20.

«À notre avis, cela ne règlera pas le problème et nous préférons trouver des solutions avec ce qui est existant pour le moment. Toutefois, je peux dire que nous avons encore de l’emprise, si nous décidions éventuellement d’élargir le boulevard à quatre voies», précise M. Furlan.

Poussière

Le centre de transbordement sera aménagé sur le site de Matrec. (Photo Ghyslain Bergeron – Archives)

Si la poussière est déjà une problématique observée, celle-ci étant causée par les camions circulant sur la rue Rhéa qui n’est pas complètement asphaltée, les intervenants craignent que ça s’amplifie de beaucoup et entraîne d’autres problèmes, comme des ennuis de santé.

Les représentants de la Ville effectueront prochainement des analyses sur le terrain.

«Ce qu’on a constaté, c’est qu’une grande partie de la poussière provient du chemin situé à l’intérieur du site. Matrec nous a toutefois confirmé qu’il sera prochainement asphalté, fait savoir le chef de division au Service de l’urbanisme. Pour la rue Rhéa, il y a de fortes chances qu’elle soit asphaltée, sinon la problématique va se perpétuer. On fera aussi une analyse afin d’évaluer le degré de résistance (l’état) de la partie asphaltée.»

Par ailleurs, des gens craignent que des matières résiduelles sortent des camions de 53 pieds et se retrouvent dans l’environnement.

Lixiviats

Une autre question a été soulevée, cette fois, relativement aux lixiviats générés par le transbordement des matières résiduelles. Certains se demandent comment seront-ils gérés considérant qu’ils seront générés en plus grande quantité que par les matériaux secs actuellement traités sur le site.

«Afin de respecter la réglementation provinciale, les lixiviats seront récupérés dans une fosse et envoyés dans un site de traitement», assure-t-on dans le rapport de la MRC.

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