Le sanglier, une passion qui a traversé le temps

Le sanglier, une passion qui a traversé le temps
Jocelyn Boisjoli élève des sangliers depuis près de 25 ans. (Photo : (Photo Frédéric Marcoux))

AGRICULTURE. L’éleveur de sangliers sauvages en liberté dans le rang du Moulin à L’Avenir, Jocelyn Boisjoli, s’est découvert une passion pour le sanglier, il y a près de 25 ans. Il n’a jamais regretté sa décision de se lancer dans l’aventure.

Un membre de la famille de Jocelyn Boisjoli lui a fait connaître le sanglier quand il était jeune. Après l’acquisition d’une première bête du genre, Jocelyn Boisjoli n’a jamais regardé en arrière. En plus de délaisser quelque peu les vaches à bœuf, Il a rapidement voulu posséder des sangliers sauvages pur-sang.

«Si j’ai un conseil à donner à un producteur de bœuf, ce serait de se tourner vers le sanglier, indique Jocelyn. Contrairement au bœuf, je fais affaire directement avec le client et je peux déterminer le prix de la bête.»

«Je veux des gros caractères»

Le sympathique éleveur a vu une occasion de se démarquer de la compétition en offrant la chance aux clients de chasser le sanglier sur ses terres. Il a adoré ses années avec les sangliers et ses discussions au sujet de sa passion pour la chasse avec les différents chasseurs qui venaient s’exercer sur les 25 acres de terrain boisé. Afin d’assurer une expérience optimale, Jocelyn Boisjoli s’est assuré de reproduire des sangliers avec un fort caractère.

«C’est ça que je veux des gros caractères, insiste Jocelyn Boisjoli. Il faut que ça bouge, c’est ça que les chasseurs veulent. Cela a fait que je n’avais plus besoin de faire de la publicité. À ma dixième année dans le domaine, j’ai arrêté de faire de la pub. C’était juste du bouche-à-oreille. Les gens disaient : “si tu veux que les sangliers courent lors de la chasse, va voir le gars de Drummond, ça court en maudit”.»

L’éleveur de 54 ans est passionné par le sanglier. Il a d’ailleurs vanté le caractère rustique de l’espèce. L’animal s’adapte facilement à son environnement et ne requiert que très peu de soins.

«Travailler avec un sanglier, c’est cinq fois plus facile que le porc, soutient-il. C’est un animal rusé qui ne tombe pas souvent malade en plus.»

Le temps de tirer sa révérence

Jocelyn Boisjoli cédera sa terre cet automne à son fils qui continuera de la cultiver, en plus de poursuivre son métier d’entrepreneur en plomberie. Il doit donc mettre un terme au chapitre de sa vie, en arrêtant l’élevage de sangliers.

«Il faut que j’arrête le sanglier, c’est plus difficile que quand j’avais 25 ans, lance-t-il en riant. Le chasseur a de la misère à tirer le sanglier avec un fusil. Moi, je dois amener le sanglier vivant du parc d’engraissement (de 50 acres de terre) jusqu’au terrain de chasse. Ce n’est pas toujours facile.»

Pour se garder occupé, Jocelyn Boisjoli continuera de gérer une autre petite ferme dans la municipalité d’Ulverton. Toutefois, cette dernière comprendra uniquement des bovins destinés pour l’alimentation.

 

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