Plus qu’une saison pour chasser le sanglier sauvage

Plus qu’une saison pour chasser le sanglier sauvage
Jocelyn Boisjoli élève des sangliers depuis près de 25 ans à L’Avenir. (Photo : (Photo Frédéric Marcoux))

L’AVENIR. Les gens de la MRC de Drummond perdront bientôt une option à leur menu, lorsque l’éleveur de sangliers sauvages en liberté, Jocelyn Boisjoli, tirera sa révérence cet automne.

Depuis près de 25 ans, M. Boisjoli offre l’opportunité à ses clients de chasser eux-mêmes le sanglier sur un terrain boisé de 25 acres situé sur le rang du Moulin à L’Avenir. Il cédera la terre à son garçon qui a choisi de ne pas poursuivre l’élevage de son paternel.

Au Québec, seulement une dizaine d’éleveurs de sangliers permettent à leurs clients de chasser la bête.

(Journal L’Express)

«Une bête sauvage est faite pour être gardée à l’état sauvage, tranche Jocelyn Boisjoli. Il y en a qui garde les sangliers dans un petit enclos. Jamais ne je vais faire ça! Le goût de la viande est différent quand l’animal est en liberté. Du mois de mai au mois d’octobre, je n’ajoute pas de grains. Ils se nourrissent à l’état sauvage. Ils peuvent manger des insectes et de l’herbe.»

L’éleveur de sangliers décrit le caractère unique de sa viande. «C’est une viande beaucoup moins grasse que le porc et plus foncée. Elle n’a pas le même goût qu’un gibier, car le sanglier n’est pas un ruminant. On se fait dire que la viande goûte le bœuf et la dinde en même temps».

En plus des 25 acres de terrain pour la chasse, 50 acres sont dédiés à la maternité où les mères s’occupent de leurs petits pendant six mois. Ces derniers prennent ensuite la direction du parc d’engraissement de 50 acres pour une année entière. Dès que les sangliers atteints l’âge d’un an et demi, Jocelyn Boisjoli les offre aux chasseurs, qui en tuent une soixantaine chaque année.

(Photo Frédéric Marcoux)

«La chasse peut prendre une demi-journée, si ça va bien, indique Jocelyn Boisjoli. Une journée complète si ça va moins bien. Si le chasseur ne trouve pas son sanglier, on peut l’aider à le localiser dans le parc à l’aide des chiens.»

Les derniers sangliers de la ferme seront chassés d’ici cet automne. Jocelyn Boisjoly estime qui lui reste près de 25 bêtes présentement.

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(NDLR) Tout au long de l’été, L’Express proposera à ses lecteurs de découvrir l’ensemble des municipalités de la MRC de Drummond, mais par l’entremise de producteurs locaux qui font dans la différence. Misant sur la qualité de leurs productions, ces passionnés de l’agriculture n’ont qu’un seul objectif : rehausser la saveur et les couleurs de vos assiettes estivales.

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