Pénurie de main-d’œuvre : Olymel ne fait pas exception

Pénurie de main-d’œuvre : Olymel ne fait pas exception
L'usine de Drummondville produit uniquement du bacon. Celui-ci est exporté un peu partout au Canada, aux États-Unis et même au Mexique. (Photo : gracieuseté)

DRUMMONDVILLE. Une soixantaine d’emplois permanents et une cinquantaine d’emplois étudiants sont à combler chez Olymel Drummondville. L’usine de 553 employés a de la difficulté à pourvoir les postes offerts qui découlent de l’accroissement de la production et des remplacements estivaux.

À l’usine Olymel de Drummondville, c’est un mélange de deux phénomènes qui cause cette ouverture d’une centaine d’emplois. L’accroissement de la demande des produits de l’usine et le retour du département du bacon précuit représentent le premier phénomène enregistré. En deuxième lieu, ce sont des emplois étudiants qui doivent être comblés chaque été pour les remplacements de vacances.

«La compagnie Olymel utilise plusieurs stratégies afin de pallier au recrutement. Depuis le mois de juillet 2017, nous avons embauché 1200 personnes à travers la province. Lorsque nous voulons recruter des gens, nous observons la situation régionale, la concentration des entreprises, et le centre urbain», explique le vice-président aux ressources humaines chez Olymel, Louis Banville.

L’entreprise se spécialisant dans l’alimentation utilise plusieurs stratégies afin de rejoindre le plus de gens possible. Par exemple, les médias sociaux, les médias traditionnels, un programme de référencement par les employés déjà en place, des journées portes ouvertes et même l’utilisation de firmes externes pour appuyer l’entreprise dans sa recherche de main d’œuvre. Dans les solutions que la compagnie a trouvées pour pallier le manque d’employés, elle a décidé d’offrir des emplois à des travailleurs étrangers temporaires qui viendront dans la région.

De plus, Olymel vise dans son recrutement que 70% des travailleurs habitent à une cinquantaine de kilomètres de l’usine. Si ceux-ci proviennent d’autres régions de la province, on leur propose un système de navette, mais la plupart du temps, ils sont invités à venir s’établir près de leur lieu de travail. Le Regroupement interculturel de Drummondville aide ces travailleurs extérieurs à s’intégrer à la Ville de Drummondville et essaie de pousser ces gens à se régionaliser.

«Olymel offre des emplois permanents et c’est important de le préciser. Les employés que nous embauchons peuvent progresser dans l’entreprise s’ils vont chercher les compétences nécessaires ou s’ils ont déjà les compétences. Nous voulons majoritairement pourvoir des postes de journalier de productions à notre usine de Drummondville, mais les électromécaniciens sont aussi recherchés chez Olymel», précise la directrice des ressources humaines de l’usine de Drummondville, Louise Gervais.

Le manque de main-d’œuvre ne touche pas seulement Drummondville

Dans la province, l’entreprise Olymel est représentée par 25 établissements presque tous situés en région. De ce lot, ce sont 400 postes qui sont actuellement ouverts au Québec. Il faut ajouter que 300 autres travailleurs seront en demande à l’usine de Yamachiche qui vient d’investir 110 millions de dollars. «Recruter au Québec est difficile, nous vivons une guerre économique et une pression démographique», conclut M. Banville.

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