Gala au Centrexpo : Django veut gérer ses émotions

Gala au Centrexpo : Django veut gérer ses émotions

BOXE. Une nouvelle page de l’histoire de la boxe drummondvilloise s’écrira, le samedi 28 octobre, au Centrexpo Cogeco. En finale d’un gala regroupant des combats professionnels et amateurs, le favori local Jordan Balmir (5-0-0, 3 K-O) se frottera au Polonais Daniel Przewieslik (2-3-1, 2 K-O).

Malgré leurs efforts en ce sens, les organisateurs auront donc été incapables de concocter une finale toute québécoise. Après avoir lancé une invitation à Jean-Michel Bolivar (3-0-0) via les médias sociaux, Balmir a lui-même été défié par l’équipe de Louisbert Altidor (5-2-0). Les négociations entre les différents clans n’ont toutefois pas abouti.

Initialement, le combat entre Balmir et Prezwieslik devait avoir lieu le 9 septembre, à la Tohu, mais le Drummondvillois de 24 ans a dû déclarer forfait en raison d’une blessure. L’Européen de 28 ans s’est déjà battu au Québec l’an dernier, offrant une bonne opposition à son adversaire.

«Moi, je suis prêt à affronter pratiquement n’importe qui. D’ailleurs, je ne regarde jamais de vidéos de mes adversaires. Je laisse ça à mes coachs. Ensemble, on va se concentrer à travailler sur mes forces et mes faiblesses. Chose certaine, je vous garantis tout un show. Ce sera une finale explosive», a lancé Balmir lors d’une conférence de presse très courue, mercredi, au Centrexpo.

Réputé pour son sens du spectacle, Django devra toutefois éviter de se laisser emporter par les émotions à sa première sortie devant ses partisans. Il promet de boxer intelligemment. «Dans un ring, je me sens chez moi partout, mais de me battre ici, ça va ajouter du piquant. L’important pour moi, c’est de ne pas l’échapper émotionnellement. C’est justement ce qui a fait défaut dans mes derniers combats. Je dois rester calme, en ligne droite. Si je gère bien mes émotions, je vais suivre le plan de match. Je veux mettre ma technique en pratique et écouter mes coachs du mieux que je peux.»

Le combat devrait être disputé à 160 livres, dans la catégorie des poids moyens. Limité à des combats de quatre rounds jusqu’ici, Balmir disputera un premier affrontement de six rounds en carrière. «Je suis vraiment excité! Comme je suis en excellente condition physique, plus il y a de rounds, plus c’est à mon avantage.»

Dirigeant la carrière de Balmir en compagnie de Jimmy Boisvert au club Performance de Trois-Rivières, l’entraîneur drummondvillois Benoît Fleury l’a décrit comme un boxeur agressif et difficile à contrôler. «Il faut le ramener constamment à l’ordre. Quand il suit le plan de match et qu’il écoute ses coachs, Jordan devient très dangereux pour son adversaire. Il doit toutefois apprendre à contrôler ses impulsions.»

Une première… mais pas une dernière

Mis sur pied par l’homme d’affaires drummondvillois Serge Balmir, en collaboration avec l’entreprise montréalaise Rixa promotions, ce gala impliquera cinq combats chez les professionnels. Les organisateurs espèrent attirer une salle comble de 1150 spectateurs.

«On veut faire découvrir le talent de Jordan aux gens de Drummondville. Cet événement, ce sera notre Las Vegas à nous. Ce n’est pas prétentieux de dire ça, compte tenu de la qualité des combats et de l’organisation, mais surtout le cœur qu’on y met. Ce sera un gala grandiose», a lancé Serge Balmir, en rappelant que le projet s’est dessiné dans les pages de L’Express.

Voyant très grand pour son fils, le paternel de la famille Balmir a rappelé tous les sacrifices nécessaires pour qu’il atteigne un jour les plus hauts sommets de la boxe. «Jordan n’en est qu’à ses débuts. Vous n’avez encore rien vu! C’est un passionné dans l’âme. De la boxe, il en mange, il en parle, il en dort et il en rêve à temps plein. Ça lui demande une discipline hors du commun.»

«Je crois en moi, mais cet homme-là crois en moi encore plus», a renchéri Jordan Balmir en enlaçant tendrement son père.

Serge Balmir n’a pas caché qu’organiser un tel événement représente une tâche colossale. «Je ne pensais pas que c’était aussi gros! Je suis un gars de défi, mais c’est beaucoup d’organisation. C’est difficile de trouver des opposants à chaque boxeur. C’est un véritable casse-tête. Heureusement, je suis entouré de gens compétents. Ce sera notre premier gala au Centrexpo, mais certainement pas notre dernier.»

Organisant des galas de boxe depuis 2013, Rixa promotions n’avait toutefois jamais tenté l’expérience à l’extérieur de Montréal.

«Quand on a été approché, on était un peu hésitants. Mais dès qu’on a visité le Centrexpo, on a su qu’on tenait quelque chose. C’est une salle magnifique. À un mois de l’événement, on sent déjà beaucoup d’engouement autour de ce gala», a affirmé Maxime Fortin, directeur des opérations de Rixa.

Il s’agira d’un premier combat de boxe à Drummondville depuis que l’olympien Benoit Gaudet a enflammé le Centre Marcel-Dionne, il y a une dizaine d’années.

Une carte intéressante en perspective

En demi-finale, les vétérans québécois Whitney Baille (4-0-0) et Dave Leblond (2-2-0) croiseront le fer dans un duel prévu pour quatre rounds chez les 138 livres. Les deux hommes entretiennent une rivalité qui date des rangs amateurs.

Faisant osciller la balance à 122 livres, François Pratte (4-0-0) sera également en action contre un adversaire qui reste à déterminer. Promettant des feux d’artifice dans le ring, le boxeur de Trois-Rivières est reconnu pour sa vitesse et sa technique irréprochable.

Quelques boxeurs effectueront également leurs débuts professionnels dans le ring du Centrexpo. Natif de Joliette, le gaucher Tommy Houle possède une vaste expérience chez les amateurs.

De son côté, le Drummondvillois Michaël Cyr est d’abord un combattant d’arts martiaux mixtes. Il devrait affronter l’Ontarien Joe Elliot. «Je me prépare fort. Dans le ring, je vais parler avec mes poings», a-t-il averti.

En carte préliminaire, à compter de 19 h, le gala permettra à de nombreux boxeurs amateurs de la région se faire valoir. Ayant participé au dernier championnat canadien, les Drummondvillois Kévin Chauvette et Estéban Nadeau seront notamment de la partie.

«Je lève mon chapeau à ces jeunes athlètes amateurs. Ils ne ménagent pas les efforts pour atteindre leur rêve : les rangs professionnels. C’est pourquoi on donne l’opportunité à toutes les écoles de la région d’être présentes», a dit Serge Balmir en faisant notamment référence au club Ultimaction et au collège Team Bergeron.

Lors de l’intermission, les cheerleaders du club Drummond Gym assureront le spectacle. Les billets sont en vente à l’adresse www.admission.com.

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