Le nombre d’élèves bondi à la Drummondville elementary school

Le nombre d’élèves bondi à la Drummondville elementary school
Dany Grenon est la directrice de la Drummondville elementary school.

ÉDUCATION. Le nombre d’élèves fréquentant la Drummondville elementary school a explosé ces dernières années.

Il y a dix ans, à peine 100 enfants étaient assis sur les bancs de cette école ayant pignon sur rue au 1050 Chabanel. Cette année, ils sont 248.

«Nous avons plus que doublé. Je dirais que la croissance s’est faite davantage depuis les cinq dernières années», indique la directrice Dany Grenon.

Mais avec cette augmentation, l’établissement scolaire a atteint sa capacité maximale d’accueil.

«L’école déborde. On l’a encore réaménagée cette année pour agrandir de l’intérieur.  Les élèves sont bien et ne sont pas entassés, mais là, on ne peut plus vraiment faire d’espace», souligne-t-elle.

Des demandes d’agrandissements ont été réclamées par la direction au ministère de l’Éducation et chaque fois, ce fut un refus.

«Ça fait longtemps qu’on espère un agrandissement ou même, une nouvelle école, mais notre demande n’est pas retenue. Il y a tellement de projets chaque année. Un jour, ça viendra», souhaite Mme Grenon en poste depuis deux ans, indiquant qu’une rallonge a déjà été construite au début des années 2000.

Des francophones dans un environnement anglophone

À la Drummondville elementary school, 90 % des enfants ont le français comme langue maternelle.

«Ce sont des francophones qui viennent apprendre l’anglais. Beaucoup ne parlent pas anglais à leur arrivée, mais lorsqu’ils repartent à la fin de leur sixième année, ils sont parfaitement bilingues», explique Mme Grenon.

Presque tout l’apprentissage se fait en anglais à l’exception du cours d’éducation physique. Les enfants ont aussi une heure par jour de cours de français.

«Le programme est le même qu’à l’école publique. La différence c’est que tout est en anglais. Et même avec une heure de français par jour, les élèves ressortent avec un français très fort.»

Selon la directrice, la majorité poursuivent leurs études à la Richmond regional high school.

«Seulement deux élèves l’an dernier n’y ont pas été.»

Mais n’entre pas qui veut dans cette école publique. Pour être admissible, l’enfant doit avoir au moins un parent ou grand-parent ayant fréquenté l’école anglaise durant leur jeunesse.

«On souhaite tellement qu’ils abolissent un jour les critères d’admissibilité, soutient Mme Grenon. Parler deux langues, c’est rendu essentiel. On le voit juste ici, avec les nouvelles industries et tous les commerces qui s’amènent», laisse-t-elle tomber.

 

Communauté d’apprentissage professionnelle

Cet établissement scolaire a adopté il y a de ça quelques années déjà l’approche de la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP). Cette méthode de travail vise à ce que tous les enseignants collaborent ensemble en partageant leurs réflexions et opinions quant à l’apprentissage des enfants de même qu’en se questionnant sur les manières dont leurs pratiques puissent répondre davantage aux besoins de ces derniers. Tout ça dans le but de voir progresser tous les élèves.

«On rencontre énormément de résultats positifs. Les professeurs travaillent beaucoup sur le système de renforcement et voient à créer un lien d’attachement avec chaque enfant. C’est reconnu, lorsqu’il y a une certaine confiance, c’est plus facile pour l’élève d’apprendre», fait savoir Dany Grenon, directrice. 

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