Un moment important pour Francine Ruest Jutras

Un moment important pour Francine Ruest Jutras

DRUMMONDVILLE. «C’est un moment très émouvant pour moi. Ainsi, j’ai jugé bon de pondre un texte.»

Jamais, durant le quart de siècle où elle a occupé le siège de mairesse de Drummondville, Francine Ruest n’a débuté une allocution de cette façon, les trémolos plein la voix.

Chaque fois qu’elle se présentait au micro, elle affichait un regard de lionne, prête à débattre avec vigueur et aplomb sur des sujets aussi variés les uns que les autres.

Jeudi soir, c’était différent.

C’était l’inauguration de l’édifice qui porte son nom et qui abrite la nouvelle bibliothèque publique.

L’ex-politicienne a eu besoin d’un texte, qu’elle a lu religieusement, sans trop s’en écarter.

«C’est un moment important pour moi. Vous savez, j’ai profondément aimé mon travail. Il faut croire que j’étais faite pour ça, a-t-elle expliqué à l’auteure de ces lignes peu après son allocution. La carrière que j’ai eue m’a comblée de sorte que je n’avais pas besoin de plus… mais ça me touche beaucoup, surtout pour mes quatre filles et mes petits-enfants qui auront ce magnifique souvenir de leur grand-mère.»

Au micro, Francine Ruest Jutras a rappelé à quel point les élus ont dû user de patience pour arriver à ce jour.

«Ce projet aura été l’illustration de l’expression longueur et patience et longueur de temps. Cette construction s’imposait depuis des années. De nombreuses étapes partant de l’acquisition du site, de sa décontamination jusqu’à la construction se sont échelonnées dans le temps avec toujours en filigrane, cette nécessité d’obtenir une subvention du ministère de la Culture», a exprimé Mme Ruest Jutras, qui a présidé le comité du concours d’architecture.

En ce jour d’inauguration officielle, c’était la deuxième fois que l’ex-mairesse mettait les pieds dans la nouvelle bibliothèque.

«J’ai eu la chance d’y entrer il y a environ trois mois, mais ça ne ressemble pas du tout à ça aujourd’hui. C’était encore un chantier, a-t-elle partagé en descendant le grand escalier de forme hélicoïdale. C’est très beau. Je suis fière. Certains diront sûrement qu’il manque de couleur, mais personnellement, j’aime beaucoup ce concept. C’est épuré, distinctif et très lumineux.»

«Mon souhait le plus cher est que les Drummondvillois y fassent des découvertes enrichissantes qui les serviront toute leur vie. Einstein disait: la seule chose que vous avez absolument besoin de savoir est l’emplacement d’une bibliothèque».

Voilà qui résume tout.

Autre texte à lire en cliquant ici.

Partager cet article