Nancy Drolet partage sa flamme olympique

Nancy Drolet partage sa flamme olympique
Nancy Drolet lors du passage de la flamme olympique à Drummondville

HOCKEY. Près de 20 ans après son passage aux Jeux olympiques, Nancy Drolet n’a rien perdu de sa flamme. Par l’entremise de conférences et de l’entreprise qu’elle a fondée, la Drummondvilloise partage son histoire avec les jeunes, les sportifs et les gens d’affaires, à qui elle vend les bienfaits d’une vie saine et active. Portrait de cette grande dame du hockey.

Six fois médaillée d’or au championnat du monde de hockey féminin, Nancy Drolet a également aidé l’équipe canadienne à remporter la médaille d’argent aux Jeux d’hiver de Nagano, en 1998.  À deux reprises, elle a réussi le but gagnant en prolongation en finale du championnat mondial. Figure inspirante pour la jeunesse sportive d’aujourd’hui, la femme de 43 ans met à profit ses talents de communicatrice afin de redonner les enseignements qu’elle a reçus durant sa carrière.

«Lors de l’ouverture des Jeux de Nagano, j’ai été impressionnée par tout ce potentiel humain rassemblé au même endroit. De voir tant de gens réaliser leur rêve, ça a allumé une flamme en moi. C’est cette flamme que je veux continuer de transmettre aux gens aujourd’hui. Je m’amuse là-dedans. Ça m’amène à rencontrer des gens extraordinaires», explique Nancy Drolet.

Parmi les sujets que la conférencière aborde le plus souvent, il y a le travail d’équipe, la persévérance, le leadership et la résolution de problèmes. «Mon but, c’est d’avoir un impact pendant la conférence, mais surtout après. Je veux aider les gens à se connecter à leur passion, à atteindre leurs objectifs et leur plein potentiel. Je les encourage à donner le meilleur d’eux-mêmes, même dans les moments plus difficiles. Ces périodes sont souvent nécessaires pour aller de l’avant», raconte celle qui réside aujourd’hui à Repentigny.

Celle qui a tenu une école de hockey à Drummondville entre 1998 et 2003 se plaît toujours à partager son expérience aux jeunes athlètes qu’elle rencontre. «J’ai beaucoup de plaisir à répondre à leurs questions. Je leur donne des conseils sur une multitude de sujets. Je leur rappelle que les blessures et les moments difficiles font partie de la vie d’un sportif. Il faut savoir en tirer des leçons et chercher le positif dans chaque situation.»

En marge de ces conférences, Nancy Drolet est à la tête de l’entreprise L’Univers santé. «La petite clinique que j’ai lancée dans un centre de conditionnement physique à Drummondville à l’âge de 18 ans a grandi. Je suis maintenant basée au complexe JC Perreault, à Saint-Roch-de-l’Achigan. Avec mon équipe d’experts, on aide les gens à prendre soin de leur santé, que ce soit au niveau de l’entraînement, de la nutrition, des saines habitudes de vie ou du mieux-être», précise l’ancienne hockeyeuse.

Après une douzaine d’années au sein de l’équipe nationale, Nancy Drolet a accroché ses patins en 2003, à l’âge de 30 ans. Comme pour plusieurs athlètes, la transition n’a pas été de tout repos.

«Ce fut difficile, même s’il y a un excellent programme pour accompagner les athlètes canadiens. Je m’étais bien préparée, mais de le vivre pour de vrai, c’est autre chose. Ce fut aussi plus long que je pensais. C’est surtout ma routine qui a changé. Au fond, c’est la même chose que pour un pompier qui prend sa retraite», souligne-t-elle.

«C’est un deuil que l’on doit faire. C’est un long processus. Le fait que j’ai toujours allié le sport, les études et le travail, ça m’a aidé.

Avoir un enfant, ce qui était un grand rêve pour moi, a aussi facilité cette transition. Mais tous les quatre ans, quand les Jeux d’hiver arrivent, la flamme se rallume en moi. Je me dis alors que je dois continuer à aider les gens à ma façon.»

Grâce à leurs succès sur la scène internationale, Nancy Drolet et les joueuses de l’équipe canadienne auront contribué à donner au hockey féminin ses lettres de noblesse. Ensuite impliquée comme entraîneuse-chef des Nordiques du Collège Lionel-Groux, puis comme présidente de la Ligue canadienne de hockey féminin, Nancy Drolet se réjouit du développement de son sport au fil des ans.

«Drummondville est devenue une plate-forme du hockey féminin. Partout au Québec, au Canada et sur la scène internationale, notre sport prend de l’ampleur. Au fil du temps, on a semé des graines et on en voit le résultat aujourd’hui. Dans mon temps, les filles qui voulaient jouer au hockey étaient souvent freinées dans leur passion. Aujourd’hui, ce n’est plus une question. Ce sont des petites victoires très importantes», souligne celle qui a joué son hockey mineur avec des garçons.

«Il y a de belles choses qui ont été accomplies, comme ce match lors de la classique hivernale à Boston en 2015, mais il ne faut pas baisser notre garde. Le but, ce serait de voir naître une véritable ligue professionnelle de hockey féminin.»

Même si elle a quitté Drummondville il y a longtemps, Nancy Drolet a toujours hâte de revenir dans sa ville natale, que ce soit pour visiter sa famille, y donner des conférences ou y faire des affaires.

«Mes racines sont ici. J’ai d’abord représenté mon école et ma ville avant de représenter ma province et mon pays. Je n’oublierai jamais les gens qui m’ont encouragé à mes débuts. Je vais rester une Drummondvilloise pure laine toute ma vie», conclut celle qui aura été de toutes les premières durant sa carrière : première médaille du Québec au championnat canadien, premier championnat du monde de hockey féminin et première présence de ce sport aux Jeux olympiques. 

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