Aéroport régional : la Ville n’a encore fait aucun emprunt

Aéroport régional : la Ville n’a encore fait aucun emprunt
Aéroport de Drummondville. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

La Ville de Drummondville n’a encore fait aucun emprunt pour les travaux effectués à l’aéroport, a tenu à préciser le maire Alexandre Cusson, dans la foulée d’une intervention citoyenne qui prétendait le contraire lors de la période de questions de l’assemblée municipale lundi dernier.

La citoyenne Henriette Yergeau est venue s’exprimer au lutrin prévu pour poser publiquement des questions aux élus pour affirmer que l’agrandissement de l’aéroport ne sera réalisé qu’au bénéfice des hommes d’affaires de la région et qu’un «emprunt bancaire de 8 021 394 $ a été effectué par la Ville» pour compléter le projet.

«C’est complètement faux», a répliqué le maire Cusson qui en a profité pour faire le point sur le dossier de l’aéroport régional. «Aucun emprunt n’a été fait à ce jour. Dans ce dossier, il faut d’abord parler de la portion rénovation qui était obligatoire de toutes façons. Prévue au coût de 5 millions $, on l’aura fait pour 4 millions $, une somme que nous avons financée à 100 % à même notre fonds de roulement. Et ce montant sera éventuellement renfloué. Quant à la portion agrandissement, elle est planifiée au coût de 6 millions $ et la moitié est financée par une subvention du programme fédéral-provincial des infrastructures. Donc, s’il y a un emprunt à venir, le maximum sera de 3 millions $».

Dans son intervention contenue dans une lettre de deux pages, Mme Yergeau a aussi mis en relief la position géographique de l’aéroport pour rappeler sa proximité avec la rivière Saint-François, l’école Saint-Nicéphore et le lieu d’enfouissement de Waste Management, faisant réapparaître le risque aviaire. À ce dernier propos, Transports Canada, fort de l’élaboration récente de son «Processus d’analyse des risques liés au péril aviaire aux aéroports» (PARPAA), n’a jamais dit que les dangers causés par la faune au voisinage des aéroports canadiens sont plus accentués ici qu’ailleurs.  
En réponse à une question sur le dossier spécifique de Drummondville posée par L’Express, Transports Canada a répondu ceci par courriel : «Il est à noter que les activités fauniques n’ont pas constitué une problématique par le passé et Transports Canada est confiant que l’allongement de la piste actuelle de 600 mètres à l’aéroport de Drummondville n’augmentera pas les risques».

Sur le plan environnemental, le permis d’aller de l’avant émis en 1984 a été renouvelé à la demande d’Environnement Québec. «Cela a été fait par souci de mettre à jour les normes environnementales», a souligné Alexandre Cusson.

Autre aspect intéressant, la Ville a tenu en décembre une consultation auprès des résidents du secteur «afin de se pencher sur leurs préoccupations», selon l’expression utilisée par le maire Cusson qui a précisé que cette consultation a été allongée à 55 jours, au lieu de 40, parce qu’elle empiétait sur la période des fêtes.

«Le rapport de cette consultation sera public et nous allons faire savoir au ministre fédéral des Transports (Marc Garneau) de quelle manière nous entendons répondre aux préoccupations citoyennes qui seront identifiées dans le rapport», a-t-il exposé.

Quant aux travaux d’agrandissement à proprement parler, ils doivent débuter en septembre prochain.

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