Drummond et Victo : une alliance gagnante

Drummond et Victo : une alliance gagnante
Les petits Voltigeurs n’auront pas la chance de représenter Drummondville au Tournoi international pee-wee de Québec, en 2021.

HOCKEY. Hockey Québec reçoit bien rarement des fleurs. Sa collection de pots, en revanche, est l’une des plus vastes qu’il ait été possible de voir. Il s’agit de la fédération sportive québécoise la plus épiée et la plus vulnérable aux critiques.

Or, Yves Lambert, directeur technique de la mégastructure AA et AAA Bois-Francs/Drummond, a décidé d’offrir un bouquet nivéal aux grands bonzes de la fédération.

Homme de hockey reconnu, ayant œuvré pendant plus de dix ans avec les Tigres, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, et encore plus longtemps au sein du hockey mineur régional, le directeur adjoint de l’école secondaire Monique-Proulx de Warwick dresse un constat fort positif de la refonte de la structure de hockey élite au Québec.

Née d’une profonde réflexion de masse lors du Sommet du hockey québécois en 2011, la Ligue de hockey d’excellence du Québec célèbre cette année quatre ans d’existence.

Yves Lambert figurait parmi les sceptiques lorsqu’on a proposé cet ambitieux projet. Il craignait que la centralisation des réseaux altère l’harmonie au sein des équipes et que les jeunes hockeyeurs passent trop de temps sur la route. Les quatre dernières années lui ont prouvé le contraire, à la lumière de ses propos. Réunir les meilleurs s’est avéré une formule efficace.

«On avait quelques préoccupations, notamment celui du transport. On était aussi craintif de changer la dynamique au sein des formations et de nuire à l’esprit d’équipe puisque des joueurs de la région de Drummondville et celle de Victoriaville étaient appelés à jouer ensemble pour la première fois», a-t-il relaté.

Au final, le directeur technique est convaincu que la formule s’avère efficace. Des entraînements ont parfois lieu à Kingsey Falls et Saint-Cyrille pour accommoder tout le monde. Des matchs ont aussi lieu un peu partout sur le territoire, jusqu’à Plessisville et Princeville. «Notre récente performance lors du Tournoi pee-wee de Québec montre que ça marche. Bon an, mal an, nous figurons toujours bien sur la scène provinciale en dépit du fait que l’on mise sur un bassin de joueurs plus restreint que dans les grands centres», a-t-il enchaîné. La nouvelle structure n’a pas seulement permis de regrouper les meilleurs joueurs. C’est aussi vrai au chapitre des entraîneurs, selon lui.

Au Québec, la compétition est désormais plus forte entre la Ligue d’excellence et la Ligue de hockey préparatoire scolaire. Ces deux circuits s’arrachent la même clientèle. L’une se targue de favoriser le développement des hockeyeurs, l’autre martèle qu’elle est une meilleure option académique. Yves Lambert ne le voit pas du même œil.

«Ça ne fait qu’offrir plus de choix aux jeunes et aux parents. Chaque circuit a des avantages et des inconvénients. Dépendamment des ambitions et des besoins de chacun, l’offre de services est désormais plus vaste», a-t-il souligné.

Ultimement, on vise à développer les jeunes hockeyeurs, mais surtout assurer le succès académique de chacun. Plus que jamais, le sport est devenu la motivation de plusieurs jeunes, qui doivent maintenir un bon rendement scolaire s’ils veulent continuer à vivre leur passion.

Les temps changent. Le hockey aussi. Qui aurait dit qu’un jour la vive rivalité entre Drummondville et Victoriaville deviendrait une puissante alliance afin de remporter le prestigieux Tournoi international de hockey pee-wee de Québec?

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