UQTR : un déficit élevé, mais moins que prévu

UQTR : un déficit élevé, mais moins que prévu
Daniel McMahon, recteur de l'UQTR (Photo : Archives)

BUDGET. Même si l’Université du Québec à Trois-Rivières ne renouera pas avec l’équilibre budgétaire de sitôt, son plan de redressement donne de meilleurs résultats qu’escomptés. À la clôture de l’exercice financier 2016-2017, l’établissement s’en tirera avec un déficit de fonctionnement d’environ 3,8 M$ de moins qu’anticipé par son administration en avril dernier.

Le déficit passe donc de 14,2 millions de dollars à 10,4 millions de dollars.

La raison de cette performance financière est fort simple, a lancé le recteur de l’université trifluvienne, Daniel McMahon, en point de presse. L’établissement a mis les bouchées doubles au niveau du recrutement pour remplir ses bancs de classe, ce qui a permis de faire mentir les prévisions.

« Si l’on envisageait un léger repli, on se dirige plutôt vers une augmentation de 2 % de l’effectif étudiant aux trimestres d’automne et d’hiver », a-t-il indiqué. Alors que la population étudiante dans les cégeps est en décroissance, le campus trifluvien parvient à tirer son épingle du jeu. C’est toute la communauté universitaire qui a été mobilisée, a souligné M. McMahon.

Le nombre d’étudiants internationaux à s’être inscrit à l’un des programmes de l’UQTR a quant à lui bondi de 7,1 % à la session hivernale. Du côté du nouveau campus de Drummondville, on parle d’une augmentation de 30 % de la clientèle.

L’administration mise sur une croissance de 10 % de sa population étudiante d’ici cinq ans pour parvenir à résorber son déficit. Entre temps, elle devrait continuer à se serrer la ceinture afin de réduire ses dépenses.

« Il faudra notamment abaisser notre masse salariale puisqu’elle est un peu trop élevée en pourcentage. Au cours des prochaines années, nous avons des conventions collectives qui vont arriver à échéances et c’est certain qu’à l’intérieur de ces négations, on va vouloir réduire le poids des salaires », a déclaré M. McMahon.

D’ailleurs, on se rappellera que le plan de redressement financier adopté par le conseil d’administration a été accepté par la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, pas plus tard qu’en février dernier.

Outre la réduction des dépenses et l’augmentation de l’effectif étudiant, le plan compte également sur un réinvestissement du ministère de l’Éducation. Le recteur de l’UQTR a indiqué être très sûr d’obtenir une réponse positive sous peu.

À noter que l’administration de l’UQTR adoptera son nouveau budget le 30 avril, soit après celui du ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão. On saura alors mettre un chiffre sur la hauteur du réinvestissement.

Retour à zéro en 2019-2020 ?

Devant ces résultats, le recteur s’est montré confiant d’atteindre l’équilibre budgétaire plus rapidement que prévu. « Si l’on regarde ce qu’on fait actuellement, on peut espérer un retour à l’équilibre zéro en 2019-2020 », a-t-il affirmé.

Rappelons que selon le plan initial, l’université prévoyait plutôt résorber son déficit opérationnel d’ici cinq ans.

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