François Legault envisage la Baie-James du 21e siècle

François Legault envisage la Baie-James du 21e siècle
François Legault sera de passage à Drummondville cet après-midi. (Photo : Photo d'archives)

Bien décidé à se faire élire premier ministre du Québec aux élections de 2018, François Legault entend proposer aux Québécois rien de moins qu’un projet économique d’envergure : «Une Baie James du 21e siècle».

Au terme d’un congrès qui a permis aux membres de la CAQ de redéfinir ses orientations, à commencer par sa position identitaire, leur chef François Legault a livré un discours qui a gonflé à bloc ses partisans. Dans le cadre du quatrième congrès de sa formation, il s’est empressé d’inscrire concrètement les principes et les idées qu’il nourrit pour convaincre les électeurs québécois d’entrer dans le club CAQ.

M. Legault estime que les Québécois doivent voir grand. Pour cela, il a élaboré un plan, un grand projet économique sur lequel il s’activera au cours de la prochaine année.

«Je vous annonce qu’en 2017, la CAQ va proposer un grand projet économique. Mon objectif va être de faire exploser les exportations d’électricité en Ontario, en Nouvelle-Angleterre, à New-York», a lancé M. Legault.

Ce dernier dit s’être réuni, depuis un an, avec différents experts pour réfléchir à la possibilité de pousser Hydro-Québec à exporter davantage.

Hydro-Québec a été un outil de développement extraordinaire, assure le chef de la CAQ. «Le temps est venu de passer à une vitesse supérieure et de recommencer à nous servir d’Hydro-Québec pour nous enrichir», indique-t-il.

Tout le monde y gagnera

En 2017, la CAQ proposera ainsi un projet de chantier pour relancer l’économie du Québec où des milliers d’emplois payants pourraient être créés, selon ce qu’en dit le chef caquiste. Et qu’il lancera si son parti est porté au pouvoir en 2018, cela va sans dire.

«Comme premier ministre, je vais me donner la mission de forger des partenariats avec l’Ontario, avec Terre-Neuve, avec le Nouveau-Brunswick, avec les Nations autochtones. Des partenariats gagnant-gagnant», promet-il.

Pour s’assurer de la coopération de ses potentiels partenaires provinciaux, le chef de la CAQ affirme qu’il effectuera une tournée au Canada en 2017. Malgré le litige qui met en cause Hydro-Québec et la centrale de Churchill Falls de Terre Neuve, M. Legault se monte confiant d’en arriver à une entente.

Ce dernier assure avoir déjà effectué une analyse complète des coûts, incluant notamment ceux des lignes de transport. Selon lui, le Québec y gagnerait à coup sûr, tout comme les provinces prêtes à agir à titre de partenaire. C’est que celles-ci recevraient leur part du marché. «On n’exclue pas que les autres provinces pourraient avoir leur part dans le partenariat», indique M. Legault.

Longuement interrogé sur son éventuel projet lors d’un point de presse, François Legault assure que son plan entrainerait des économies aux provinces partenaires tout en engendrant des profits pour le Québec.

Plus ambitieux que La Romaine

Rappelant son expérience de négociateur, de l’époque où il était à la tête d’Air Transat, M. Legault affirme qu’il a un as dans son jeu pour négocier une entente favorable pour l’avenir du Québec. Et son projet sera «beaucoup plus ambitieux que La Romaine», dit-il.

En fait, le chef caquiste est tellement convaincu de l’immense potentiel économique de son projet, qu’il n’hésite pas à qualifier les projets d’exploitation énergétique du parti libéral de «petits pas».

Les derniers résultats des intentions de vote des Québécois lui donnent confiance de prendre le pouvoir aux élections de 2018. Son parti, a-t-il laissé savoir, fait des gains. Il présente désormais sa formation comme une alternative nationaliste, qui pourrait plaire aux anglophones, sans pour autant s’enliser vers un éventuel référendum visant la souveraineté.

«À mon avis, le Parti québécois ne pourra plus jamais prendre le pouvoir. Les deux tiers des Québécois n’en veulent plus de référendum», a laissé entendre le chef caquiste.

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