RÉSIDENTIEL. La citoyenne Linda Desmarais souhaite que les règlements d’urbanisme soient assouplis, afin de permettre l’instauration d’un quartier entièrement composé de mini-maisons à Drummondville.
Après un séjour de trois ans en Guinée française, en Afrique de l’Ouest, il était évident pour Linda Desmarais que l’humain n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux.
De cette prise de conscience est née l’idée ambitieuse de voir si un quartier de mini-maisons, soit des habitations dont la superficie ne dépasse pas 600 pieds carrés, serait viable ici, un peu à l’instar de ce qui se trame à Sherbrooke.
La dame ajoute que jusqu’à présent, une dizaine de personnes l’ont joint afin de s’informer de façon plus officielle sur le projet.
Elle note deux grandes tendances chez les gens intéressés. D’abord, les personnes seules (par exemple, des retraités ou des jeunes professionnels) et les couples sans enfants qui pensent éventuellement à fonder une famille. Ces deux groupes ont toutefois un point important en commun : l’envie de posséder une propriété sans avoir à payer des montants faramineux. «Ils ne veulent pas passer leur fin de semaine à passer la balayeuse ou à faire du ménage. Ils veulent avoir du temps et profiter de la vie», décrit Linda Desmarais, se comptant elle-même parmi ceux qui achèteront une mini-maison.
Un processus à long terme
Deux promoteurs immobiliers ont été rejoints par Linda Desmarais pour discuter de la viabilité du projet à Drummondville. «Le développement va en fonction du zonage. Si la ville est ouverte, nous serons intéressés à tenter l’expérience», détaille la vice-présidente du promoteur immobilier Développement Charlesmont, Sonia Gauthier. Elle ajoute qu’il s’agit cependant d’un long processus qui nécessitera beaucoup de travail.
«C’est une option qui pourrait devenir aussi convoitée que les jumelés», estime Sonia Gauthier, en spécifiant qu’un plan en bonne et due forme doit d’abord être déposé afin d’en voir exactement le potentiel. Le projet étant à ses premiers balbutiements, aucune donnée concernant la rentabilité d’un quartier de mini-maisons n’a encore été dévoilée.
La citoyenne croit qu’il s’agit simplement de trouver une solution qui pourrait à la fois contenter la Ville de Drummondville, les promoteurs et les citoyens.
Est-ce qu’un tel projet a de l’avenir? Linda Desmarais est inflexible. «J’en ai la certitude! L’accès à la propriété est plus difficile, mais tout le monde veut avoir sa maison. Je ne vois pas pourquoi il n’aurait pas d’avenir.»