Projet de loi 106: des opposants accueilleront le ministre Arcand

Projet de loi 106: des opposants accueilleront le ministre Arcand
Michelle Théroux est l'une des personnes qui sont intervenues à la dernière assemblée du conseil municipal.

Le comité de vigilance citoyenne sur les hydrocarbures organise un ralliement populaire dans le cadre de la visite du ministre Pierre Arcand au Centrexpo Cogeco vendredi prochain afin de lui manifester les nombreux désaccords sur le projet de loi 106.

Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand sera officiellement à Drummondville pour rencontrer la communauté d’affaires, mais les opposants au projet de loi 106 (sur la mise en œuvre de la Politique énergétique 2030) prévoient en profiter pour lui exprimer au moins quatre raisons pour modifier ce projet de loi qui est actuellement à l’étude devant la commission parlementaire.

Sur le pamphlet qu’ils ont distribué en fin de semaine dans le centre-ville, les contestataires déclarent: «Nous refusons l’expropriation de nos propriétés pour satisfaire les sociétés gazières et pétrolières; nous refusons l’usage de la fracturation hydraulique et des autres procédés non conventionnels d’extraction des hydrocarbures sur nos territoires; nous refusons que nos municipalités locales et régionales perdent leurs compétences sur l’eau potable et l’aménagement de nos territoires; nous refusons que la démocratie soit bafouée par la manipulation et les demis-vérités du gouvernement».

Le ralliement est prévu à 11 heures devant le Centrexpo. Y participeront, entre autres, Carole Dupuis, coordonnatrice générale et porte-parole du RVHQ (Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec), Richard E. Langelier, juriste et sociologue, et Marc Bruellemans, biophysicien.

Pressions sur le conseil municipal

Plusieurs personnes de ce comité, dont Michelle Théroux et Jean Falaise, sont intervenues à la période de questions au conseil municipal du 24 octobre afin de faire pression, encore une fois, sur les élus drummondvillois pour qu’ils adoptent une résolution d’appui aux autres municipalités qui ont fait connaître leurs inquiétudes face à ce projet de loi 106.

Argumentant que la Ville de Drummondville devrait au moins ajouter un moyen de pression sur le gouvernement avec une simple résolution, qui aurait un «poids politique»,  les membres du comité de vigilance ont obtenu la même réponse que lors de leurs interventions précédentes, à savoir, comme l’a expliqué le maire Alexandre Cusson, que le conseil municipal fait sien le mémoire de l’UMQ (Union des municipalités du Québec). «L’UMQ demande, avec beaucoup plus de pouvoir qu’une seule ville peut en avoir, de donner plus de pouvoirs aux municipalités pour justement protéger les sources d’eau. C’est le cheminement que nous avons choisi. Nous avons les mêmes préoccupations. Nos moyens diffèrent», a essentiellement résumé le maire. «Il faut s’assurer que tout règlement ou toute loi puisse passer le test juridique», a ajouté le conseiller John Husk.

Quant à l’adoption d’un règlement comme le «règlement dit de Saint-Bonaventure», Me Claude Proulx, des services juridiques de la Ville, a souligné que la municipalité n’a pas la capacité juridique de le faire. Le débat sur cette question a été intéressant et il est disponible sur le site web de la Ville de Drummondville, sous l’onglet séances du conseil.

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