«C’aurait été bien que Drummond embarque dans la vague rouge, comme c’est arrivé avec la vague orange en 2011, mais ce n’est que partie remise».
C’est en bon philosophe que Pierre Côté a accepté le verdict des citoyens de la circonscription de Drummond qui ont élu hier soir François Choquette, du NPD, pour la deuxième fois de suite.
Le candidat libéral est venu tellement proche, il a senti les effluves de la victoire, sans l’atteindre. Au début de la soirée, il était même en avance. Il a finalement pris le deuxième rang avec environ 27 % des voix (13 727 votes) alors que le néo-démocrate a récolté 30 % des suffrages (15 761 votes).
«Je suis content de ma campagne. J’ai rencontré de nombreux électeurs qui m’ont reçu avec respect et courtoisie. Il faut croire qu’on ne peut pas tout avoir, mon chef Justin Trudeau formera un gouvernement libéral majoritaire, mais je dois concéder la victoire à M. Choquette. Un jour, les gens de Drummond vont renouer avec le pouvoir. Mais ce soir, une belle occasion a été manquée», a confié M. Côté à L’Express.
Quant à son avenir, Pierre Côté dit qu’il est trop tôt pour en parler. «L’important, pour le moment, c’est que l’Association libérale fédérale de Drummond demeure vivante et qu’elle continue de travailler près des gens», a-t-il mentionné, en n’oubliant pas de remercier son équipe et ses collaborateurs.
Pour le vétéran organisateur Serge Ménard, qui n’est jamais venu si près d’assister à une victoire du PLC au cours des 30 dernières années, la soirée a fini en queue de poisson. «À un certain moment, on croyait être en mesure de gagner. C’est triste. Nous sommes venus si près. Nous avons mené une grosse campagne. Le porte-à-porte a très bien fonctionné. Mais il faut adresser nos félicitations à François Choquette», a-t-il laissé tomber.
Pierre Côté a tout de même fait progresser le Parti libéral dans Drummond, si l’on s’en tient aux chiffres. En 2011, il avait terminé en quatrième position, avec 8 % des voix, derrière François Choquette (51 %), le bloquiste Roger Pomerleau (22 %) et le conservateur Normand Bernier (16 %).
