CIUSSS : une représentation équitable entre les deux régions

CIUSSS : une représentation équitable entre les deux régions
Alexandre Cusson

DRUMMONDVILLE. Le Centre-du-Québec et la Mauricie seront équitablement représentées au sein du conseil d’administration du futur Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS). Une confirmation venant de la bouche même de Gaétan Barrette, ministre de la Santé, lors d’une rencontre commandée par le maire Cusson.

Cette promesse, qui représente un petit gain, réjouit le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, malgré la déception de ne pas avoir un CISSS propre à la région.

«Nous ne sommes ni fiers ni heureux que le ministre n’ait pas octroyé un CISSS à la région. On voyait bien, avant l’adoption du projet de loi, que le ministre n’allait pas cédé, mais il n’était pas question pour nous de tout laisser tomber par entêtement. Il m’est alors apparu important de me rasseoir avec lui», affirme M. Cusson.

Cette fameuse rencontre, qui a duré un peu plus d’une heure, s’est tenue le 5 février dernier, la veille de l’adoption du projet de loi 10. Elle réunissait, entre autres, les maires de Drummondville ainsi que quelques représentants du CSSS Drummond.

«Cette rencontre n’était pas programmée en fonction de la procédure exceptionnelle de l’Assemblée nationale du vendredi 6 février. Le hasard a juste fait en sorte que nous l’avons eue la veille», précise-t-il.

«Je tiens à souligner la disponibilité et l’accueil de M. Barrette. Il ne nous a pas toujours entendus, mais il nous a toujours écoutés. Nous avons quand même eu deux rencontres d’un peu plus d’une heure en plus de l’appel téléphonique que j’ai eu avec lui et de la rencontre lors du point de presse à l’Assemblée nationale à laquelle j’étais accompagné du maire de Victoriaville», expose-t-il.

Recommandations

Au dire de M. Cusson, cette rencontre a été l’occasion, d’une part, de partager une fois de plus les différentes «inquiétudes par rapport à la situation qui se dessinait» et, d’autre part, d’émettre certaines recommandations en ce qui a trait à la gouvernance, soit la représentativité équitable.

«Pour nous, il nous apparaissait évident que le Centre-du-Québec ne devait pas relever de la Mauricie. Il faut plutôt parler de la région Mauricie Centre-du-Québec. En ce sens, nous lui avons suggéré que le conseil d’administration soit composé de représentants des deux régions dans une proportion de 50/50 et que la présidence et la vice-présidence ne soient pas assumées par des personnes d’une même région», indique-t-il, ajoutant que ces propositions sont toutes aussi bénéfiques pour la Mauricie.

Selon M. Cusson, le ministre Barrette leur a assuré que le CISSS sera doté d’un conseil d’administration avec une représentativité équitable. Une directive ministérielle sera émise en ce sens prochainement.

«Nous avons ici fait un pas de plus si l’on considère qu’il n’y avait aucune garantie auparavant sur la composition du conseil d’administration pour une région ou pour l’autre alors que la Mauricie et le Centre-du-Québec étaient réunies au sein de l’Agence de la santé», fait-il valoir.

«L’autre élément que j’ai apprécié de la part du ministre, c’est qu’il s’est offert d’aller rassurer en personne les membres du personnel inquiets du CSSS Drummond. Il nous a aussi répété que les services et les modalités d’accès ne seront pas modifiés. C’était clair dès le départ dans la loi, mais que le ministre le réaffirme, c’est très important pour nous», de dire le premier magistrat.

Amendement

Par ailleurs, parmi les amendements déposés, il y a celui concernant les éventuels changements à la composition des régions sociosanitaires. Il a été stipulé que le gouvernement peut, par décret, modifier le territoire d’une de celles-ci.

«Pour nous, ça fait en sorte que le jour où on parviendrait à convaincre quelqu’un de reconnaitre notre région, il y aurait moins d’obstacles dans le processus», affirme-t-il avec optimisme.

«Notre priorité demeure la même : la qualité de vie des Drummondvillois. On va donc continuer d’être vigilants et on garde les canaux de communication ouverts avec le ministre. S’il y a des choses qui ne vont pas dans le sens de ce qu’on nous a dit, on va le réclamer», soutient-il en terminant.

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