COMMUNIQUÉ. La Commission de la représentation électorale sera à Drummondville le jeudi 9 novembre prochain pour entendre les commentaires et les suggestions de la population sur sa proposition de délimitation des circonscriptions électorales provinciales.
L’événement aura lieu précisément à l’hôtel et suites Le Dauphin, à compter de 19 h.
Toute personne intéressée à assister à l’audience peut s’y présenter sans préavis. Celles et ceux qui souhaitent prendre la parole doivent toutefois s’inscrire au préalable au www.carteelectorale.quebec.
Les audiences publiques de la Commission sont des occasions privilégiées pour s’informer et pour exprimer son opinion sur la proposition de mise à jour de la carte électorale, qui a été rendue publique le 19 septembre dernier. Ces audiences permettent aux trois commissaires de raffiner leur connaissance des réalités et des enjeux régionaux ainsi que des liens d’appartenance des citoyennes et des citoyens à leur communauté.
D’après la Loi électorale, la carte électorale doit être révisée après deux élections générales provinciales, puisque les mouvements de population créent des inégalités de représentation qui doivent être corrigées au fil du temps. Réviser la carte électorale permet d’assurer une représentation juste et équitable des électeurs à l’Assemblée nationale. L’exercice consiste à diviser le Québec en 125 circonscriptions d’environ 51 000 électeurs qui ont, autant que possible, des caractéristiques communes.
Modifications proposées à la carte électorale de l’Estrie et du Centre-du-Québec
Les régions de l’Estrie et du Centre-du-Québec ont connu une forte croissance au cours des dernières années : le taux de croissance du nombre d’électeurs y a surpassé le taux provincial. Huit des onze circonscriptions de cette grande région comptent déjà plus d’électeurs que la moyenne provinciale et leur croissance se poursuivra au cours des prochaines années. Les circonscriptions de Brome-Missisquoi et de Richmond comptent même plus d’électeurs que le maximum permis par la Loi électorale. Celles de Johnson et d’Arthabaska s’approchent du seuil maximal permis.
Puisque les électeurs de ces régions sont sous-représentés à l’Assemblée nationale, les commissaires ajoutent une circonscription sur ce territoire. Les limites de 9 des 11 circonscriptions sont revues pour introduire cette nouvelle circonscription et pour assurer une représentation juste et équitable des électeurs.
- Le premier changement vise à réduire le nombre d’électeurs dans la circonscription d’Arthabaska en transférant les municipalités de Saint-Louis-de-Blandford et de Saint-Rosaire dans la circonscription de Nicolet-Bécancour.
- Afin de réduire le nombre d’électeurs dans la circonscription de Richmond, les municipalités de la MRC des Sources (Danville, Val-des-Sources, Ham-Sud, Saint-Adrien, Saint-Georges-de-Windsor, Wotton et Saint-Camille) sont transférées dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs. Ce changement permet de rassembler dans la circonscription de Richmond tout l’arrondissement de Brompton-Rock Forest-Saint-Élie-Deauville de la ville de Sherbrooke, dont une partie se situe présentement dans la circonscription de Saint-François.
- Saint-Alphonse-de-Granby, qui fait actuellement partie de la circonscription de Brome-Missisquoi, est transférée vers la circonscription de Granby en raison des liens socioéconomiques que cette municipalité entretient avec la ville de Granby. Les municipalités de Waterloo, de Shefford et de Warden, également comprises dans la circonscription actuelle de Brome-Missisquoi, sont transférées dans la circonscription de Daniel-Johnson. La circonscription de Brome-Missisquoi correspondrait ainsi au territoire exact de la MRC de Brome-Missisquoi.
- La partie nord-est du territoire de la circonscription de Johnson est transférée dans la nouvelle circonscription de Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie.
- La nouvelle circonscription de Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie comprend ainsi les municipalités de Durham-Sud, de L’Avenir, de Lefebvre, de Saint-Edmond-de-Grantham, de Saint-Eugène, de Saint-Germain-de-Grantham, de Wickham et de Saint-Majorique-de-Grantham. Elle comprend aussi une partie de la ville de Drummondville située au sud-ouest du boulevard Saint-Joseph ainsi que tout le territoire de l’ancienne municipalité de Saint-Nicéphore, qui est actuellement dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs.
- Par ailleurs, les municipalités suivantes se joignent à la circonscription de Johnson, renommée Daniel-Johnson :
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- Valcourt (ville et canton), Maricourt et Racine, comprises dans la circonscription actuelle de Richmond;
- Bonsecours, Sainte-Anne-de-la-Rochelle et Lawrenceville, comprises dans la circonscription actuelle d’Orford;
- Waterloo, Shefford et Warden, comprises dans la circonscription actuelle de Brome-Missisquoi;
- Saint-Pie, Saint-Dominique et Saint-Liboire, comprises dans la circonscription actuelle de Saint-Hyacinthe.
La désignation proposée pour la nouvelle circonscription rappelle Marie Lacoste-Gérin-Lajoie (1867-1945), connue comme la première suffragette québécoise et comme une pionnière de l’avancement des droits des femmes au Québec. Elle a publié plusieurs ouvrages sur les droits des femmes au début du XXe siècle. Elle a ensuite milité activement pour l’accès des femmes aux études universitaires, pour la reconnaissance du statut légal de la femme mariée dans le Code civil du Québec et pour le droit de vote des femmes.
Pour faire part de son point de vue sur la proposition de carte électorale, la population peut :
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- Répondre au questionnaire d’opinion sur le site www.carteelectorale.quebec ;
- Déposer un document ou un mémoire à cette même adresse;
- Prendre la parole lors de l’une des audiences publiques. Deux audiences virtuelles se tiendront les 3 et 15 novembre. (LT)