Le plus grand jeu d’échecs en région

Par Gerard Martin
Le plus grand jeu d’échecs en région

Une partie opposant l'enseignant François Bouffard à l'élève Wilhelm Magner

DRUMMONDVILLE Au dire de l’enseignant Denis Lambert, le plus grand jeu d’échecs à Drummondville et dans la région, c’est à l’école secondaire Jean-Raimbault qu’on le retrouve et, d’une façon plus particulière, à la bibliothèque où il occupe un espace important.

Toujours selon M. Lambert, l’un des trois principaux artisans du projet, ce jeu géant est non seulement impressionnant par ses dimensions, mais il a fière allure.

«Avec ses dalles de 60 cm carrés de couleurs vert-pomme et bleu-royal entourées d’un cadre gris, l’espace est visuellement très esthétique et permet même la tenue de conférences de presse», fait part cet enseignant à Jean-Raimbault.

Deux ans

Celui-ci explique que cette réalisation, qui a connu sa conclusion à quelques semaines de la fin d’année scolaire, a donné lieu à des démarches qui se sont échelonnées sur une période de deux ans.

«Le projet est né du rêve de Danielle Despins, enseignante d’arts plastiques à l’école Jean-Raimbault. En effet, avant d’arriver au moment de prendre sa retraite d’ici quelques années, Mme Despins souhaitait laisser sa trace en dotant son école d’appartenance d’un espace à la fois artistique, culturel et social où, autant les élèves que le personnel, pourraient s’amuser», a mis en contexte Denis Lambert en convenant volontiers que ce jeu d’échecs géant répondait parfaitement à tous les critères fixés.

Avec les efforts soutenus d’une autre collègue, Marie-Claude Gauthier en l’occurrence, le trio a fait évoluer le projet jusqu’à sa phase finale, non sans se heurter à plusieurs rebondissements, reconnaît-on.

«Mario Alain, président de la Cie Les échecs amusants, fut contacté pour son expertise au niveau des pièces. Puis, la réalisation physique de l’échiquier fut confiée à l’entreprise Enseignes André», précise Denis Lambert pour donner le crédit à ces intervenants.

S’il faut en croire l’enseignant, la fréquentation de la bibliothèque n’a jamais été aussi importante sur l’heure du midi depuis qu’on peut y jouer aux échecs géants, si bien qu’une liste d’attente fort bien garnie a même été nécessaire.

«Comme il existe déjà un club à Drummondville, cette activité est appelée à créer de nouveaux adeptes et à prendre de l’ampleur. Et puisqu’il y a des écoles primaires où les échecs sont enseignés, alors, construire un tel jeu au secondaire est une suite logique», plaide M. Lambert.

Il tient d’ailleurs à remercier toutes les personnes qui, par leur implication passionnée, ont permis la réalisation d’un vieux rêve de Danielle Despins.

Pour conclure sur une note anecdotique, Denis Lambert rappelle que pour l’inauguration du jeu géant, le 20 mai dernier, une partie d’exhibition fut organisée.

Elle a opposé l’enseignant d’économie et grand amateur d’échecs, François Bouffard, au champion d’échecs du Centre-du-Québec Wilhelm Magner, étudiant de 3e secondaire et violoniste virtuose.

On nous informe que la première manche a été remportée par l’enseignant, mais un match revanche était déjà dans l’air au moment de l’envoi du communiqué de presse.

Une chose est certaine toutefois, des défis du genre, il n’a pas fini d’en avoir à la bibliothèque de l’école Jean-Raimbault, peu importe le calibre des joueurs en cause.

Personne ne s’en plaindra, surtout pas Danielle Despins, Marie-Claude Gauthier et Denis Lambert qui voient grand avec ce jeu d’échecs.

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