Décès de Jacques Corriveau: la thèse de la négligence prise au sérieux

Décès de Jacques Corriveau: la thèse de la négligence prise au sérieux
La collision frontale n'a donné aucune chance à la victime.

En rapport avec un accident mortel survenu mercredi à Granby, la police prend très au sérieux le commentaire qu’un internaute a laissé sur le site web du journal L’Express, alléguant que le décès de Jacques Corriveau, de Saint-Léonard-d’Aston, aurait pu être évité.

L’article que nous avons alors publié, sous le titre «Un morceau de glace mortel», relatait que M. Corriveau a perdu la vie en raison d’un morceau de glace qui s’est détaché d’un poids lourd, causant une collision frontale avec une autre voiture venant en sens inverse, celle conduite par une Granbyenne qui s’en est tirée avec des blessures assez sérieuses.

À la suite de la parution de cet article, Robert Ducharme a soumis un commentaire pour raconter qu’il avait été témoin de l’accident qui s’est produit sur le boulevard David-Bouchard à Granby. Son texte se lit comme suit: «La mort de monsieur Corriveau aurait pu être évitée. Sa voiture était juste derrière la mienne quand la collision est survenue après que la plaque de glace qui s’est détachée du toit du semi-remorque ait atterri sur la voiture venant en sens inverse et qui a passé à un cheveu de m’emboutir. J’ai décidé de me lancer à la poursuite du semi-remorque et quand je l’ai rattrapé, il roulait à plus de 120 km/h. J’ai eu l’impression que le chauffeur savait ce qu’il venait de se passer. J’ai noté toutes les informations utiles: numéro de plaque (Ontario), numéros de la remorque et nom de l’entreprise. J’ai transmis le tout par courriel à la police de Granby en l’assurant de mon entière collaboration. Ce chauffeur de semi-remorque mérite d’être arrêté car il a négligé d’en déglacer le toit. Une vie a été perdue à cause de cette négligence».

À la police municipale de Granby, l’agent Marc Farand nous confirme que les enquêteurs prennent ce témoignage au sérieux, d’autant plus que d’autres témoins ont donné cette même version de l’événement. «Il est certain que s’il y a eu négligence à l’origine de cet accident mortel, le procureur verra à intenter des poursuites. Il y a des règles à respecter concernant le déneigement des véhicules, incluant le toit des remorques, et nous aurons à vérifier des éléments pour faire avancer l’enquête», a-t-il indiqué à L’Express.

L’officier en charge de l’enquête, Christian Bonneau, cherche à retracer des témoins de cet accident, y compris l’auteur du commentaire sur notre site. Le courriel que M. Ducharme a envoyé à la police municipale de Granby a atteint la boîte de réception générale sans être réacheminé au bureau des enquêtes, en raison du congé des Fêtes. Nous avons donc mis en contact ce témoin avec l’enquêteur Bonneau.

Rappelons que le décès de Jacques Corriveau a été constaté au Centre hospitalier de Granby. D’après des photos fournies par nos collègues du GranbyExpress.com, l’état des deux véhicules en dit long sur la force de l’impact qui est survenu dans une zone où la limite de vitesse est de 90 km/h.

Comme il est mentionné dans un autre texte, Jacques Corriveau est nul autre que l’ex-président de l’UPA Centre-du-Québec.

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