Une page d’histoire s’est écrite

Par Maxime Coulombe
Une page d’histoire s’est écrite
Le lutteur Jacques Rougeau a disputé son dernier combat cette fin de semaine

Il est venu, il a vu, il a vaincu. Jacques Rougeau a mis un terme à une majestueuse carrière de lutteur, ce samedi, au Centre Marcel Dionne de Drummondville. Les quelque 3000 spectateurs ont assisté, émerveillés, au dernier gala familial de cette légende vivante, à titre de lutteur.

Le succès des Rougeau dans le domaine de la lutte est une histoire de famille. Rien à voir avec la lutte que l’on voit à la télé, selon le principal intéressé. Celui qui s’est battu contre «Undertaker», «Macho Man» et «Hulk Hogan», n’a pas nécessairement de bons mots pour l’image sexiste et violente véhiculée autour de son sport, mais y voit une bonne occasion de faire un parallèle avec sa façon de faire.

«Nous, (…) c’est de la haute voltige, c’est de l’acrobatie, c’est de l’humour, c’est de l’interaction avec la foule» explique le nouveau retraité. C’est au fil du temps et en maintenant une pareille ligne de conduite que l’image positive des générations de lutteur Rougeau s’est bâtie. D’ailleurs, le colosse, est depuis longtemps impliqué auprès des jeunes d’écoles primaires afin de transmettre ses valeurs de non-violence.

Pourquoi Drummondville?

Montréal, Saint-Jérôme et Saint-Constant figuraient aussi sur la liste des destinations de la tournée d’adieu de Jacques Rougeau. Par contre, c’est à Drummondville que revient l’honneur de recevoir l’ultime représentation, pourquoi?

«Parce que c’est le centre du Québec», vulgarise la tête d’affiche du spectacle. Rougeau ne cache pas non plus que le succès de son dernier passage ici, il y deux ans, y est pour quelque chose. De plus, il se souvenait y avoir été accueilli comme un roi.

«Le monde était réceptif, le monde était gentil (…) alors je me suis dit, c’est sûr qu’on va finir par revenir ici!», se remémore le cadet des frères Rougeau.

Reconnaissant envers ses fans, ce dernier n’a aussi que de bons commentaires à propos des gens et des entreprises qui l’ont soutenu. Il a tenu à remercier ses partenaires nationaux, tous les commerçants locaux ainsi que les médias, la radio, comme le Journal L’Express, qui l’ont aidé dans sa démarche.

C’est peut-être la fin pour le lutteur, mais le promoteur, lui, poursuivra ses activités. D’autres galas pour toute la famille sont prévus et Drummondville figurera sur la liste des arrêts du spectacle. Quand ce moment viendra, ce sont ses fils, Jean-Jacques, Cédric et Émile qui se chargeront de divertir la foule. Visiblement rempli de fierté, l’heureux père assure que la tradition se poursuivra ainsi.

L’acte final

À la suite d’une victoire à son dernier combat en carrière, Jacques Rougeau a chaudement remercié la foule, qui, comme à l’habitude, lui a bien rendu la pareille.

En guise d’offrande, celui vers qui tous les yeux étaient tournés a lancé ses bottes dans la foule. Les spectateurs sont repartis comblés, la tête remplie de bons souvenirs à raconter en famille, raison pour laquelle ce passionné a fait ce métier.

En début de semaine, cette dernière soirée sera disponible en photos, œuvre de Ghyslain Bergeron, photographe du Journal L’Express.

Partager cet article