Un projet pour pallier au manque de main-d’œuvre

Un projet pour pallier au manque de main-d’œuvre
Soudeur

INITIATIVE. Le Fonds 100 M $ de Desjardins a investi un million de dollars dans six projets un peu partout au Centre-du-Québec. L’un d’eux, une initiative de la Commission scolaire des Chênes, vise à pallier à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement dans les entreprises manufacturières.
La directrice des services de formation professionnelle de la Commission scolaire des Chênes, Sophie Tousignant, est la porte-drapeau du projet Mon premier emploi manufacturier. «Nous recevons de nombreux appels des entreprises nous disant qu’ils sont en pénurie de main-d’œuvre pour certains métiers. De notre côté, nous n’avons pas assez de gens pour répondre aux besoins. Nous voulons bien en former plus, mais nous n’avons pas plus d’inscriptions», explique Mme Tousignant.
«Nous avons essayé bien des choses, mais c’est le moment de sortir des sentiers battus», estime-t-elle.
C’est là qu’a germé l’idée d’offrir aux élèves de 4e et 5e secondaire des emplois d’été au sein d’entreprises manufacturières. «On souhaite ainsi leur faire découvrir le milieu industriel et de leur montrer que cela peut être valorisant. Je crois vraiment que ça va être gagnant à long terme, autant pour les entreprises que pour la commission scolaire», estime Isabelle Gagnon, la directrice des ressources humaines de Fempro, une entreprise de Drummondville qui accueillera des jeunes dès la mise en place de l’initiative.
Des formations rémunérées seront offertes aux étudiants avant leur entrée en poste. De plus, des gens d’expérience devront accompagner les jeunes.
Certains métiers sont ciblés en priorité par le projet, notamment soudeur-monteur, électromécanicien et ferblantier.
Pour ce faire, la commission scolaire bénéficiera d’un montant de 165 000 $ octroyé par le Fond 100 M$ de Desjardins. D’après Sophie Tousignant, cela couvrira notamment les frais engendrés par la promotion et ceux de la tournée des écoles que les responsables du projet entameront au printemps.
Les premiers emplois d’été devraient être offerts dès l’été 2018. «Les élèves de 4e et 5e secondaire sont en processus de choix de carrière. Ce seront des emplois d’été bien rémunérés, et ça va nous permettre peut-être de développer un certain attachement envers une entreprise ou un métier en particulier auquel ils n’auraient peut-être pas songé», précise Sophie Tousignant.
De l’aide de Desjardins
Ce sont six initiatives de la région qui bénéficieront de l’aide financière de Desjardins pour un total d’un million de dollars.

  • 180 000 $ pour le Carrefour des professions d’avenir
    de la Table régionale de l’éducation du Centre-du-Québec
    Cet événement annuel permettra de faire découvrir aux jeunes les professions pour lesquelles le recrutement est plus difficile au Centre-du-Québec. Les participants, des élèves de 3e et 4e secondaire, ainsi que des personnes en réorientation de carrière, pourront expérimenter les métiers pendant l’événement. La contribution de Desjardins soutiendra cet événement pendant trois ans.
  • 350 000 $ pour l’Expérience nocturne multimédia et interactive
    du Centre de la Biodiversité du Québec
    Un parcours multimédia et interactif sera mis en place, permettant d’aller à la découverte de l’origine du fleuve Saint-Laurent et son évolution dans le temps. Ce parcours éducatif, dont pourra profiter la population de la région et du Québec, fera découvrir l’histoire et fera revivre les étapes de la mer de Champlain.
  • 108 000 $ pour le projet Raccrocheurs de Jeunes, Réveilleurs de Leaders
    de l’organisme Partenaires 12-18
    Des projets destinés aux jeunes âgés de 12 à moins de 18 ans seront offerts dans des municipalités du Centre-du-Québec où il n’y a pas de maison des jeunes. Les participants auront accès à des activités qui les aideront entre autres à développer des connaissances et des capacités liées à la démocratie, l’entrepreneuriat, la créativité, etc.
  • 68 000 $ pour l’Outil de réalité virtuelle sur l’intimidation
    des carrefours jeunesse-emploi Arthabaska et Impact Emploi de L’Érable
    Le projet « Intimidation et réalité virtuelle » consiste à créer une vidéo en réalité virtuelle 3D qui fera vivre à des jeunes, à l’aide d’un casque de réalité virtuelle, une immersion où ils seront témoins d’une situation d’intimidation. Le recours à cette technologie vise à rendre l’expérience la plus réaliste possible afin de faire réfléchir les jeunes.
  • 150 000 $ pour le Laboratoire de recherche et transfert technologique
    en réalité virtuelle et augmentée d’Inovem, le Centre d’innovation
    en ébénisterie et meuble affilié au Cégep de Victoriaville
    La mise en place de ce laboratoire a pour objectif la création d’un service de recherche et de transfert technologique en réalité virtuelle et augmentée pour l’industrie du meuble, de l’ébénisterie et des produits d’apparence en bois, incluant les technologies de la vente en ligne.

Le fonds 100 M $ entend octroyer encore un montant total de 3,3 M $ au cours des trois prochaines années.

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