Des résidents s’opposent aux pistes cyclables sur Jean-De Brébeuf

Des résidents s’opposent aux pistes cyclables sur Jean-De Brébeuf
Réjeanne Caya croit que la vitesse rendra dangereuse la cohabitation véhicules-vélos.

Près de 200 personnes ont à ce jour signé la pétition qui s’oppose à l’aménagement de pistes cyclables sur le boulevard Jean-De Brébeuf.

Les citoyens résidents du secteur soutiennent que l’interdiction du stationnement dans la rue et le danger causé par le passage de gros camions en provenance de l’autoroute 55 sont deux irritants dont la Ville de Drummondville devrait tenir compte pour reconsidérer ses plans.

Mary-Pier Malboeuf écrit du Facebook : «À la suite des rencontres concernant les travaux sur le boulevard Jean-De Brébeuf, nous aimerions vous partager notre point de vue en tant que résidents du quartier. D’abord, les pompiers, ambulanciers et policiers qui y passent rapidement et régulièrement. Nous considérons que ce serait très dangereux pour les cyclistes d’y circuler. De plus, retirer l’accès aux stationnements en bordure de chemin est impensable pour nous, citoyens du boulevard Jean-De Brébeuf, considérant que nos entrées de cours ne sont déjà pas très grandes. Nos visiteurs n’auront plus d’endroit pour stationner, sans compter les commerçants comme le dépanneur Brébeuf, Pépinière Henner, un salon d’esthétique et quelques garderies en milieu familial».

Réjeanne Caya, une cycliste de 67 ans qui connaît bien le quartier, fait valoir que la vitesse rendra la cohabitation véhicules-vélos dangereuse. «Mon frère qui habite sur le boulevard Jean-De Brébeuf avait stationné sa voiture sur la rue et un gros camion est passé en lui arrachant son miroir. C’est vous dire à quel point c’est dangereux».

Jean-Christophe Demers, qui nous a reçus au milieu de ses instruments de musique dans son sous-sol, est également d’avis que l’interdiction de stationner dans la rue ne fera l’affaire de personne. «Ça fait 20 ans que j’habite ici. J’ai vu les travaux d’il y a six ou sept ans et je ne peux me faire à l’idée qu’il y en aura encore. Je me demande même si ces pistes cyclables ne pourraient pas faire baisser le prix des maisons».

Plusieurs citoyens suggèrent plutôt de faire passer la piste cyclable sur la rue Jean de Lalande ou la rue Goupil.

Par ailleurs, dans un récent communiqué, Réseaux plein air Drummond a dit se réjouir de l’annonce de la Ville de Drummondville «qui entend bonifier le réseau cyclable du quartier St-Simon à la faveur des cyclistes, spécialement par le réaménagement du boulevard Jean-de Brébeuf».

«La Ville de Drummondville prend une décision difficile mais courageuse en faveur des cyclistes. Ça illustre tout le sérieux avec lequel la Ville entend développer son réseau cyclable et c’est de très bon augure» a affirmé André Béliveau, président de RPAD.

Ce n’est pas la première fois que l’aménagement d’une piste cyclable dans une rue ne fait pas l’unanimité. Des résidents de la rue Cockburn s’étaient objectés au rétrécissement de la rue Cockburn en février 2007.

À la Ville, une réaction est venue du conseiller municipal John Husk : «Le projet de réaménagement du boulevard Jean-De Brébeuf répond aux besoins de la population de Drummondville, tant en ce qui a trait à la sécurité qu’à la fluidité du transport actif. Ce projet représente une amélioration significative concernant la sécurité et l’acheminement des cyclistes entre les boulevards St-Joseph et Lemire, jusqu’à la rue de la Commune, sans oublier que l’École secondaire La Poudrière ainsi que l’Olympia Yvan-Cournoyer sont sur le passage. Bien que nous comprenions que ce projet amène quelques changements pour certains résidents de ce secteur précis, il y a un enjeu de sécurité que nous ne pouvons, en tant que ville responsable, négliger».

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