Danick Martel veut devenir un joueur plus complet

Danick Martel veut devenir un joueur plus complet
Danick Martel a été rappelé par les Flyers de Philadelphie. Il fera ses débuts dans la LNH mercredi soir, à Brooklyn. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. À sa deuxième saison dans les rangs professionnels, le Drummondvillois Danick Martel travaille ferme pour gravir les échelons au sein de l’organisation des Flyers de Philadelphie. À seulement 22 ans, l’attaquant est déjà un pilier dans l’alignement des Phantoms de Lehigh Valley.

À 5 pieds, 8 pouces et 166 livres, Martel montre l’un des plus petits gabarits de la Ligue américaine de hockey. Jamais repêché, ni dans les rangs juniors, ni dans la Ligue nationale, le rapide et énergique patineur se démarque par une éthique de travail et une volonté à toute épreuve.

À sa saison recrue chez les Phantoms, Martel a fait vive impression, dominant ses coéquipiers avec une récolte de 22 buts en 67 parties. Cet hiver, il n’en revendique toutefois que huit en 33 rencontres, lui qui a notamment traversé une léthargie de 12 matchs.

«Offensivement, ça va mieux dernièrement, même si les buts ne viennent pas autant. Je crée autant de chances de marquer que l’an passé, mais j’ai plus de difficultés à la mettre dedans. Comme le jeu à cinq contre cinq est très fermé dans la Ligue américaine, je provoque la plupart de mes chances en appliquant de la pression en échec-avant», a expliqué celui qui est employé au sein du deuxième trio des Phantoms.

Pour ajouter une corde à son arc, Martel s’applique également sur son jeu défensif. Ayant affiché un différentiel de -11 durant la dernière campagne, il montre un dossier de +8 jusqu’ici cette saison.

«Je suis un marqueur naturel à la base. Mais je suis conscient que les Flyers ont déjà de bons buteurs, des gars payés des millions de dollars pour faire ce travail. Moi, si j’atteins la LNH, ce sera davantage dans un rôle défensif et dans lequel je vais apporter de l’énergie avec ma vitesse. C’est pourquoi je travaille sur ma défensive tous les jours. C’est un atout qui fera de moi un joueur encore plus complet. C’est un aspect de mon jeu dont je suis très fier.»

L’ancien joueur étoile de l’Armada de Blainville-Boisbriand sent-il qu’il s’approche lentement de son rêve d’atteindre la grande ligue? Déjà, il a disputé deux matchs hors-concours dans l’uniforme des Flyers ces deux dernières années.

«C’est dur à dire. Ça dépend des besoins de l’équipe. J’espère avoir ma chance un jour, mais je ne m’en fais pas trop avec ça. La seule chose que je peux contrôler, c’est de continuer à travailler fort. Je suis encore jeune et j’en suis seulement à mon premier contrat. Certains joueurs n’atteignent la LNH que vers 26 ans», a fait observer celui qui a été engagé comme agent libre par les Flyers en 2015, rejoignant ainsi son ami et Drummondvillois d’adoption Sean Couturier au sein de l’organisation pennsylvanienne.

En attendant l’appel tant espéré, Martel se sent néanmoins choyé d’évoluer dans l’un des meilleurs circuits au monde. «J’ai du plaisir à jouer au hockey. C’est loin d’être une ligue facile. Le jeu y est extrêmement rapide, physique et serré. Et les gars n’ont rien à perdre. Ils sont prêts à tout pour atteindre la LNH, quitte à se blesser. Même les vétérans veulent avoir la chance de disputer un dernier match en haut.»

Collectivement, les Phantoms forment l’une des puissances de la Ligue américaine. Avec un dossier de 25-10-2-0, la troupe dirigée par Scott Gordon occupe le deuxième rang de sa conférence derrière le club-école des Penguins.

«L’offensive constitue notre plus grande force. On est extrêmement forts en possession de rondelle. Nos habiletés et notre vitesse nous permettre de contrôler le jeu et de prendre beaucoup de momentum. Quand on joue à notre meilleur, on est imbattables», a fait valoir Martel.

«Notre équipe est bâtie pour gagner la coupe cette année. On a beaucoup de vétérans et de bons jeunes qui arrivent des collèges américains. On se prépare déjà en fonction des séries, mais d’ici là, on veut consolider notre position. Le classement est très serré et on doit d’abord s’assurer de l’avantage de la glace», a ajouté celui qui pourrait ainsi suivre les traces de son compatriote Mathieu Perreault, gagnant de la coupe Calder en 2009 et en 2010.

Parmi l’élite mondiale du hockey-balle

En plus d’exceller au hockey sur glace, Danick Martel fait partie de l’élite mondiale au hockey-balle. L’été dernier, le jeune homme a participé au championnat canadien de cette discipline à Vancouver, étant d’ailleurs élu joueur par excellence du tournoi. Récemment, il a percé l’alignement de l’équipe canadienne qui prendra part au championnat du monde en juin prochain, en République tchèque.

«Le hockey balle, c’est ma deuxième passion depuis toujours. Je pense que je suis encore meilleur dans ce sport-là. J’utilise ma vitesse et mes mains, mais on dirait que je suis encore plus solide sur mes deux pieds que sur des lames de patin. Peu importe le sport, c’est une grande fierté de pouvoir défendre le chandail du Canada.»

Partager cet article