Redonner à la société, une mission «très louable» pour Rock Moisan

Redonner à la société, une mission «très louable» pour Rock Moisan
Depuis plusieurs années, Rock Moisan participe au Tour CIBC Charles-Bruneau. Lors de la dernière classique, son jeune fils Édouard (à droite) l’a appuyé dans sa quête de venir en aide aux enfants atteints d’un cancer. (Photo : (Photo gracieuseté))

Par Jean-Claude Bonneau

Professionnel dans le domaine de la santé depuis une trentaine d’années, le Drummondvillois Rock Moisan s’est donné une «mission» il y a quelques années, celle de redonner à la société une partie de ce que la vie lui a apporté.

Aujourd’hui au début de la cinquantaine, celui, qui occupe un poste de conseiller principal au développement des affaires chez Cascades, aimerait voir certaines choses changer. Et pour être témoin de ces changements, il a décidé de s’engager dans des causes qui lui tiennent à cœur.

Orthothérapeute de formation, Rock Moisan ne se cache pas pour dire qu’il n’est pas toujours naturel, pour Monsieur et Madame Tout le monde, d’offrir de son temps pour des causes ou pour des organismes qui ont besoin d’un coup de main. «Il faut souvent être confrontés à certaines situations pour s’engager dans ces causes qui nous tiennent à cœur. C’est sans aucun doute normal et c’est généralement en raison d’un manque de temps. La vie passe trop vite et les gens sont très occupés. Le don de soi, ce n’est pas toujours naturel mais quand certaines situations nous frappent de plein fouet, une petite flamme nous rappelle qu’il est temps de penser à autrui», soutient celui qui a fait partie de la première sélection des Voltigeurs de Drummondville, à leur entrée dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

La santé avant tout

Même s’il a toujours été un grand sportif dans l’âme, Rock Moisan a rapidement compris que le domaine de la santé ferait partie de son quotidien.

Rock Moisan vient d’épouser une autre cause, celle du CEPS Drummond. (Photo gracieuseté)

«Comme tout jeune, j’aurais bien aimé faire carrière dans le sport mais je n’avais pas le physique nécessaire. C’est pour cette raison que je suis retourné aux études, en orthothérapie. Lentement mais sûrement, ma carrière a pris forme et j’ai longtemps été propriétaire de la Clinique Paris. Il y a une dizaine d’années, j’ai cédé la clinique à des collègues mais mon parcours professionnel m’a amené à m’intéresser à d’autres domaines de la santé, comme celle des enfants».

Le Tour CIBC-Charles Bruneau

C’est à la naissance de son fils Édouard que Rock Moisan a décidé de s’engager davantage dans des causes qui lui tenaient à cœur. «Comme parent, quand tu as un enfant en bonne santé, c’est un beau cadeau de la vie. En voyant grandir Édouard, j’ai voulu me rapprocher d’une belle cause et la Fondation Charles-Bruneau venait en tête de liste.»

Étant un passionné de cyclisme, Rock Moisan s’est donc inscrit au Tour CIBC-Charles Bruneau une première fois en 2012 et, depuis ce temps, il n’a manqué aucune classique.

«Chaque année, de nombreux Drummondvillois m’appuient financièrement, si bien qu’en six ans, il a été possible d’amasser près de 150 000 $ pour la Fondation Charles-Bruneau. Lors de la dernière classique, mon fils m’a apporté son soutien en faisant un 50 kilomètres et en amassant une somme de 500 $. Cela m’a davantage fait prendre conscience qu’il n’y a pas d’âge pour redonner au suivant».

Et le CEPS Drummond

Parallèlement à la santé des enfants, Rock Moisan a décidé, il y a trois ans, d’épouser une autre cause très importante, celle de la santé mentale et plus particulièrement celle du suicide et de l’organisme CEPS Drummond.

«Quand la fatalité frappe de plein fouet et que la vie bascule, personne n’a de plan de match bien établi. Je le sais car cela m’est arrivé. Au décès de mon épouse, j’étais désemparé et j’ai pu obtenir le soutien nécessaire de la part de professionnels en la matière. Le CEPS Drummond a été là pour moi comme il est là pour plusieurs personnes de la grande région de Drummondville… sans qu’on le sache ou qu’on en fasse la promotion», soutient Rock Moisan.

Aujourd’hui, Rock Moisan se retrouve à la présidence du conseil d’administration du CEPS Drummond et son principal objectif, c’est d’amener l’organisme local à un autre niveau.

«Il y a de plus en plus de détresse non seulement chez les personnes âgées mais également chez les jeunes et la région du Centre-du-Québec fait partie des plus touchées. Annuellement, les bénévoles du CEPS répondent à tout près de 6000 appels, ce qui est énorme. Il faut faire quelque chose et surtout il faut en parler et en parler encore. Le suicide, ce n’est plus un sujet tabou et il y a des ressources en place pour les gens en détresse», précise celui qui a déjà participé à quelques activités d’autofinancement.

Toujours selon Rock Moisan, il faut continuer d’innover pour essayer d’enrayer la détresse humaine. «De quelle façon, difficile à dire mais au CEPS Drummond, le conseil d’administration a bien l’intention de se doter d’un plan quinquennal pour voir à l’amélioration de ses services. Et ce plan passe peut-être par un déménagement éventuel de nos locaux qui doivent être mieux adaptés à la situation qui prévaut actuellement. Le CEPS Drummond, c’est une trentaine de personnes, dont un bon nombre de bénévoles (l’organisme est toujours en mode recrutement), qui offrent quotidiennement de leur temps pour venir en aide non seulement aux gens suicidaires mais aussi aux victimes collatérales, aux endeuillés du suicide. Il est rare qu’on entend parler des bons coups réalisés par les préposés du CEPS et pourtant, il y en a en grand nombre et ce presque tous les jours.»

Plus que jamais, Rock Moisan a le sentiment de pouvoir faire quelque chose de positif pour ses semblables. «Ce sont peut-être mes expériences personnelles qui m’ont amené à vouloir redonner un peu de positif mais j’invite toutes les personnes à y penser et à faire leur part. Chaque cause est importante, que l’on parle de santé des enfants, de santé mentale ou autre, et c’est par un travail d’équipe qu’on va réussir, collectivement, à faire de belles choses. Pour certaines personnes, c’est en appuyant financièrement l’organisations en place que l’on fait sa part alors que pour d’autres, c’est en offrant du temps, des énergies. Chacun sa façon de faire mais un fait demeure, de donner au suivant demeure toujours un geste qui nous fait grandir».

En conclusion, Rock Moisan aime bien qualifier la grande région de Drummondville de «capitale de la générosité» et ne se gêne pas pour remercier tous ceux et celles qui, ne serait-ce que le temps d’un court moment, prennent le temps d’appuyer, à leur façon, les nombreux organismes qui ont pour objectif de faire de notre monde, un monde meilleur.

 

 

 

 

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