Le projet de construction d’un immeuble de quatre étages, coin Loring et Lindsay, n’est pas confirmé

Le projet de construction d’un immeuble de quatre étages, coin Loring et Lindsay, n’est pas confirmé
Cette veille maison datant de 1880 est-elle vouée à la démolition?

Le projet de construction d’un immeuble de quatre étages au coin des rues Lindsay et Loring, autorisé par décision partagée au sein du conseil municipal de Drummondville, n’a pas encore franchi l’importante étape du changement de zonage, ce qui ne sera pas un automatisme.

On sait que le projet proposé par Jean-Pierre Raby, dentiste chirurgien à Drummondville, n’a pas fait l’unanimité chez les élus autour du fait qu’une vieille maison datant de 1880, sise au 155 rue Loring, devra obligatoirement passer sous le pic des démolisseurs pour permettre sa réalisation.

Le promoteur envisage de faire bâtir un immeuble pour y louer des locaux commerciaux ainsi que trois logements, en plus d’y aménager un stationnement souterrain de 22 places.

L’un des trois conseillers à s’être objectés, Yves Grondin, avait notamment questionné la pertinence d’un tel édifice dans ce qu’on appelle le bas de la ville. «C’est une décision qui demande à réfléchir, surtout quand on se projette dans dix ans. Est-ce que ça sera un mouvement inaltérable dans notre urbanisme ? Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on ne garde pas finalement?», avait-il alors soumis au cours de l’assemblée régulière du conseil.

Selon Denis Jauron, directeur du Service d’urbanisme à la Ville de Drummondville, le dossier est toujours actif mais d’autres discussions sont à venir. «Le promoteur doit revenir avec des ajustements en vertu de conditions qui ont été imposées par la Ville, a-t-il dit. Il n’y a pas encore de démarches enclenchées pour le changement de zonage. En ce sens, il n’est pas certain que le projet verra le jour», de préciser M. Jauron.

Selon lui, la vieille maison en question, qui aura 135 ans lors du 200e anniversaire de la Ville, est bien l’un des 900 bâtiments inclus dans l’inventaire architectural du Commissariat au commerce, mais elle n’a pas une cote très élevée. «Sa qualité est bonne mais pas exceptionnelle».

Pourtant, des citoyens sensibilisés sur la question du patrimoine bâti font remarquer que la façade de brique est en bon état général, que les fenêtres sont neuves, que l’annexe arrière est récente et que, bref, rien ne justifie une démolition de cet immeuble.

Du côté du promoteur, Audrey Tremblay, gestionnaire de la clinique de M. Raby, a indiqué que le projet ira de l’avant et que le conseil municipal en sera saisi dans les prochaines semaines.

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