Robitaille ne comprend pas son congédiement

Robitaille ne comprend pas son congédiement
Louis Robitaille portait le logo des Voltigeurs sur son cœur. Il a reçu son congédiement comme un gifle en plein visage. (Photo TC Media – archives

HOCKEY. Louis Robitaille était vu par certains observateurs comme le prochain entraîneur-chef des Voltigeurs. En lieu et place, l’entraîneur-adjoint de 33 ans a vécu le premier congédiement de sa carrière, étant emporté par le grand virage entrepris au sein de l’organisation drummondvilloise.

«C’est un choc. Ça m’a pris quelques jours pour réaliser ce qui s’était passé. Martin et moi, on ne se sentait pas en danger. On était à la tête d’une équipe jeune qui a traversé un calendrier chargé et qui a dû composer avec quelques blessures dernièrement. Mais on sentait que l’équipe allait dans la bonne direction», a confié Robitaille en entrevue téléphonique, mercredi.

«On était en mode solution, pas en mode panique. On travaillait très fort. Nos nuits étaient courtes, mais on était confiant. D’ailleurs, l’équipe était toujours bien positionnée au classement.»

Malgré quelques jours de recul, Robitaille ne conçoit donc toujours pas ce qui a poussé l’état-major des Voltigeurs à poser un geste aussi radical.

«Je n’en veux pas à l’organisation. Je respecte leur décision, mais je ne la comprends pas encore. J’ai plusieurs questions qui demeurent sans réponse», a lancé celui qui en était à sa cinquième saison au sein de l’organisation.

«Pour moi, Martin Raymond était l’un des meilleurs, sinon le meilleur coach de la LHJMQ, a-t-il poursuivi. Pour ma part, j’avais le logo de l’équipe sur le cœur. Ensemble, on s’est donné corps et âme dans le meilleur intérêt des Voltigeurs. On part donc la tête haute.»

À travers ce grand chamboulement, c’est la réaction spontanée des joueurs des Voltigeurs qui a le plus fait chaud au cœur de Louis Robitaille.

«Notre départ a été très émotif. Les gars n’y croyaient pas. On les aimait. C’est une bonne gang de jeunes. On aurait voulu continuer à les coacher, car on les a vus évoluer. On les a aidés à devenir de bons joueurs. On en retire beaucoup de fierté», a témoigné celui qui était considéré comme un grand frère aux yeux de plusieurs joueurs.

À l’instar de Martin Raymond, Robitaille a reçu de nombreux messages de sympathie de la part d’anciens joueurs et de gens évoluant dans les cercles du hockey.

Un coach dans l’âme

Au cours des deux dernières périodes estivales, Robitaille a été impliqué dans des pourparlers avec quelques équipes de la LHJMQ et du circuit midget AAA pour devenir entraîneur-chef. Il espère que son téléphone sonnera à nouveau dans un avenir rapproché.

«Je suis un coach dans l’âme. Je veux rester dans le hockey, que ce soit comme adjoint ou en chef. Je ne ferme la porte à rien. Si une opportunité se présente, je vais écouter. Mais je vais d’abord prendre quelques semaines de réflexion», a expliqué l’ancien hockeyeur originaire de Mercier, qui a roulé sa bosse en tant qu’homme fort dans les rangs professionnels mineurs.

Pour le moment, Robitaille entend toutefois se consacrer à sa famille.

«Avec tout le temps et les énergies que j’ai mis dans les Voltigeurs ces dernières années, ma femme et mes enfants ont écopé. Ils en ont souffert. Je veux leur offrir du temps de qualité.»

MISE À JOUR :

Robitaille embauché par les Foreurs

À lire également :

Raymond : «Je suis toujours resté authentique»

Partager cet article