Le fruit d’un travail acharné

Le fruit d’un travail acharné
Le jeune hockeyeur drummondvillois

HOCKEY. Bien qu’il n’ait pas fait le saut dans la Ligue junior majeure du Québec (LHJMQ) comme la plupart des joueurs de son calibre, le hockeyeur drummondvillois de 17 ans, Nicolas Baril n’a pas baissé les bras et s’est tailler une place dans le programme Ulysse M19 de la Academy East Hoockey Ligue (AEHL).

Tout n’a pas toujours été aussi reluisant pour Baril qui a fait ses classes dans les ligues mineures. Ignoré par les équipes élites, ce dernier se fit un devoir de leur montrer qu’ils avaient tort.

Alors année après année, le jeune homme se présentait au camp de sélection jusqu’à ce que Michel Cyr en 2009 lui donne sa chance au sein de l’équipe pee-wee AA.

Cependant, l’année suivante, le Drummondvillois a été retranché dans l’équipe bantam A, une grande déception qu’il a dû surmonter afin d’avancer.

«C’est certain que le geste m’a beaucoup déçu sur le moment, mais c’est ce qui a fait en sorte que je suis rendu là maintenant. Cela m’a démontré que rien n’était acquis et que je devais travailler deux fois plus fort pour obtenir ce que je voulais», soutient le hockeyeur de 17 ans.

Une année qui a tout de moins été très formatrice et qui lui a permis de faire le saut dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS) au sein de l’organisation du Collège Saint-Bernard, qui fréquentait déjà depuis plusieurs années.

C’est d’ailleurs au sein de cette même organisation que Baril s’est le plus développé. Il soutient que contrairement aux équipes élites où le résultat est très important, la LHPS permet aux athlètes de s’améliorer et de travailler individuellement.

«Durant les trois dernières années, j’ai eu la chance d’évoluer dans une équipe qui se préoccupait vraiment de nous et de notre développement personnel. Les entraîneurs nous rencontraient souvent pour nous dire ce qu’on avait à améliorer et c’est vraiment ce qui m’a poussé à toujours relever mon niveau de jeu», confie-t-il.

Dès qu’il a fait le saut dans la LHPS, Baril a été approché par quatre écoles privées américaines afin que ce dernier évolue dans leur équipe. Bien que deux écoles aient fait une place pour le Drummondvillois, ce dernier dut refuser les offres, faute de moyen financier insuffisant.

Toutefois, rien ne l’arrête. Il participera au camp d’entrainement du club de hockey Ulysse M19 de Terrebonne et se fera remarquer par les dirigeants.

«Les entraîneurs ont mentionné que c’était un petit gars travaillant et qu’il démontrait beaucoup de leadership. Ils ont confié que Nicolas pourrait s’avérer un élément clé de l’équipe, même si ce n’est pas le meilleur et le plus gros joueur», fait part le père du hockeyeur, Martin-Pierre Baril.

Un pas de plus vers l’accomplissement de son rêve, jouer dans la ligue universitaire américaine, puisque près de 90% des joueurs du programme Ulysse se taillent une place dans la ligue universitaire ou encore dans la LHJMQ.

«C’est un programme très reconnu du côté américain. L’équipe est d’ailleurs sur le point de signer un contrat avec une université américaine afin de devenir son club-école», énonce Martin-Pierre Baril.

Le Drummondvillois perçoit cela comme un gros défi, certes, mais également comme une deuxième chance de se rattraper.

«Le but de ma présence dans l’équipe, c’est vraiment de me faire remarquer par d’autres ligues. Je ne passe peut-être pas par le chemin traditionnel, mais je ne laisse pas abattre par de petites épreuves et c’est ça l’important», affirme-t-il.

Nicolas Baril est conscient que le calibre sera plus élevé qu’au collège, mais il est prêt de travailler fort et c’est d’ailleurs la raison de sa présence au camp préparatoire junior à la fin du mois de juillet.

«À Terrebonne, la majorité des joueurs sont plus grands et plus gros que moi, donc je devrai travailler plus fort pour me faire remarquer. C’est d’ailleurs pour ça que je participe à un camp de perfectionnement cet été. Je veux arriver prêt et en confiance», dit-il.

Parcours scolaire important

Il est certain que le jeune hockeyeur souhaite poursuivre le hockey le plus loin possible, mais il n’est en aucun cas question de mettre un terme à ses études.

«L’école, c’est quelque chose de bien important pour moi, parce que j’aime bien le hockey, mais je suis conscient que je n’en ferai pas toute ma vie et que ce n’est pas cela qui va me faire vivre. Si cela arrive, j’en serais bien heureux, mais je prévois tout de même un plan b», déclare celui qui évoluera dès l’an prochain dans l’uniforme de l’Ulysse de Terrebonne.

C’est d’ailleurs un des facteurs qui a poussé Nicolas Baril à choisir le programme Ulysse au lieu d’un autre, ce qui rassure beaucoup ses parents. Notons que l’encadrement scolaire de l’équipe est très rigoureux et qu’aucun mauvais résultat n’est toléré.

«C’est bien que l’équipe se préoccupe de notre réussite scolaire, puisque si on souhaite poursuivre dans la ligue universitaire, on a besoin d’avoir de bons résultats. Mais, finalement, ce n’est qu’une motivation de plus pour moi», conclut-il.

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