Halte Drummond : une ressource pour hommes qui perdure depuis 17 ans

Halte Drummond : une ressource pour hommes qui perdure depuis 17 ans

Chaque année, Halte Drummond accueille pas moins de 130 hommes désirant appliquer de nouvelles façons d’agir afin de cheminer vers la cessation de leurs réactions violentes en milieu conjugal ou familial. Après 17 ans d’existence, cet organisme poursuit plus que jamais son œuvre.

Organisme sans but lucratif, Halte Drummond est composé d’une équipe de professionnels occupant la fonction d’intervenant en relation d’aide. Ainsi, il peut offrir des services spécifiques et thérapeutiques aux hommes violents. Ceux-ci sont notamment référés par le CLSC Drummond, le Centre Jeunesse, le Service de probation (la cour) et certains organismes communautaires, tels que Chez-nous entre hommes.

«Il faut comprendre par contre que les hommes viennent ici sur une base volontaire, précise Andrée-Anne Genest, intervenante. Ce sont eux qui doivent faire la démarche. On ne peut pas leur imposer d’être ici.»

Au dire de Raymond Brochu, directeur général de Halte Drummond, de plus en plus d’hommes se prennent en main.

«Avant, ils ne savaient pas trop c’était quoi la violence. En fait, il n’y a pas seulement la violence physique qui fait mal. Il y a différentes formes. Selon moi, ils sont plus sensibles à ça et sont plus portés à venir consulter», explique-t-il.

Une rencontre avec un intervenant permet d’évaluer la demande d’aide du client et par le fait même, le diriger vers le service approprié à ses besoins.

«Concrètement, on essaie de voir avec lui quelle est la situation problématique qui l’amène ici. Ensuite, on l’invite à répondre à un questionnaire pour savoir, entre autres, quelle est la relation qu’il entretient avec sa conjointe et, s’il y a lieu, avec ses enfants, les formes de violence qu’il utilise, s’il a déjà consulté, comment il se sent, les événements marquants dans son enfance, s’il a eu des pensées suicidaires et ses comportements qui actualisent la violence», indiquent M. Brochu et Mme Genest, en spécifiant que l’origine de la violence conjugale est multifactorielle, c’est-à-dire que les causes sont multiples.

Chez Halte Drummond, le mode d’intervention s’inspire de différentes approches, à savoir humaniste, cognitivo comportementale, psychodynamique, psychothérapie corporelle intégrée et thérapie d’impact.

D’autre part, deux sortes de thérapie sont proposées. Pour certains clients, les rencontres individuelles correspondent davantage à leurs besoins. Ces rencontres se situent dans une phase préparatoire à la thérapie de groupe.

«Ils peuvent bénéficier de la thérapie aussi longtemps qu’ils en ont besoin», fait savoir le directeur général.

Pour d’autres hommes, la thérapie de groupe sera suggérée. Celle-ci se vit quant à elle sous forme de 16 rencontres.

Nouveau site Web

Par ailleurs, soulignons que l’organisme a récemment lancé son nouveau site Web qu’on peut consulter à l’adresse www.haltedrummond.com/ .

«L’ancien site était en quelque sorte désuet. Nous avons travaillé fort sur ce projet et nous en somme bien fiers. Nous en avons profité pour vérifier tout le contenu et l’actualiser et, bien sûr, améliorer son apparence», de dire M. Brochu.

Parlant de projets, M. Brochu et Mme Genest s’enquièrent présentent de nouvelles études et recherches afin d’apporter des modifications au cadre de référence produit il y a quelques années. Cet outil permet de préciser les orientations théoriques et cliniques, ainsi que la philosophie thérapeutique reliée à la dynamique de violence conjugale et familiale.

«Nous travaillons également sur un autre dossier, mais nous ne pouvons en dire plus pour le moment», laisse entendre l’homme qui dirige Halte Drummond.

Bref, M. Brochu et son équipe travaillent continuellement pour développer différents projets dans le but d’apporter de meilleurs services.

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