Quand les petits survivent aux gros

Quand les petits survivent aux gros

COMMERCE.Des commerçants de Drummondville se sont adaptés à l’arrivée des géants comme Costco et Walmart en modifiant leur approche. Même si le combat semble être celui de David contre Goliath, il n’en reste pas moins qu’ils ont su profiter de l’attraction naturelle des acheteurs dans ces grandes surfaces pour les attirer chez eux.

C’est notamment le cas de Mélanie Henry et Pascal Raymond, copropriétaires du magasin Au grenier des petits. Fondé en 2005, ce commerce spécialisé dans les articles pour bébés connaît une croissance constante. Si la venue des grandes chaînes fait peur à plusieurs commerçants, M. Raymond s’en réjouit.

«La fin de semaine, plus de la moitié des clients sont de l’extérieur. Il m’arrive souvent de voir des sacs du Costco dans le fond de la voiture quand j’apporte un article pour un client».

Dans l’approche client, ils ont décidé de miser sur la publication d’un catalogue en collaboration avec l’Association québécoise de l’industrie du jouet (AQIJ) qui est distribué une fois par année (sous deux versions différentes). La réponse de la clientèle, à leurs yeux, est vraiment intéressante. De plus, le couple d’entrepreneurs utilise les médias sociaux comme outil de visibilité.

«Parfois, une simple photo d’un nouveau produit sur notre page Facebook nous apporte des clients dans la demi-heure!», d’affirmer Mme Henry.

Le commerce a triplé sa superficie depuis 2006 en déménageant sur la rue Saint-Pierre. Les vêtements de maternité et une multitude d’accessoires se sont ajoutés avec le temps. Le bâtiment qui abrite le commerce est actuellement à vendre. Des projets d’agrandissement sont même sur la table dans les mois à venir.

La capacité de s’adapter

Pour Marc Tremblay, propriétaire de la Bijouterie Lampron, la décision de ne pas se battre contre les grands a été prise il y a bien longtemps.

«On s’est questionné en 1985 avec la venue des Promenades. On se demandait si on devait déménager ou investir ici, sur la rue Saint-Marcel. Avec le temps, on a fait le bon choix de rester. L’argent économisé en étant propriétaire de la bâtisse nous permet d’investir plus en publicité».

Sans délaisser le marché publicitaire local, M. Tremblay cible ses clients avec des publicités à la télé et la radio.

«Ma clientèle vient de partout. J’ai même des acheteurs qui habitent près des lignes américaines. La rive-sud de Montréal m’apporte aussi une bonne quantité de clients», d’ajouter le bijoutier.

De plus, en présentant des lignes exclusives de bijoux et en offrant un service à la clientèle personnalisé, M. Tremblay se démarque des grandes surfaces.

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