Les négociations piétinent à la résidence Bousquet

Les négociations piétinent à la résidence Bousquet

MANIFESTATION. Des employés de la résidence Bousquet à Drummondville ont manifesté bruyamment sur l’heure du dîner, jeudi, pour «forcer» le propriétaire à s’asseoir à la table des négociations.

Une vingtaine de manifestants, sifflet, pancarte ou vuvuzela à la main, portaient des chandails rouges et agitaient des drapeaux au coin du boulevard des Pins et de la rue Bousquet. «On avance. On avance. On ne recule pas», scandaient-ils. De nombreux automobilistes les encourageaient en klaxonnant. «L’objectif, c’est de sensibiliser l’employeur, le faire bouger. Si on veut arriver à une convention collective signée, il faut être capable de se parler face à face. Pour l’instant, il est absent», affirme le conseiller syndical régional du Syndicat des employées et employés de service (SQEES), Luc Charpentier.

Après un mois de grève illimitée, l’employeur n’a toujours pas fait d’offre aux employés, qui réclament notamment un salaire de 15 $ l’heure. Ils sont payés environ 12 $ l’heure actuellement. «L’employeur ne veut rien savoir sur le plan salarial. Il est fermé», soutient M. Charpentier.

Les employés demandent aussi d’embaucher plus de personnes formées pour distribuent les médicaments. Le manque de personnel les force à travailler 16 heures par jour. «Si tu fais 80 heures par semaine, le risque d’accident peut augmenter. N’est-ce pas? On les oblige. Ce n’est pas un choix. Ils sont fatigués. Il y en a qui pleurent. C’est le bordel ici», constate Luc Charpentier, qui a déposé le projet de convention collective avec leurs offres.

Il n’a pas été possible de rejoindre le propriétaire de la résidence Bousquet, puisqu’il est en vacances.

Les finances de la résidence seraient problématiques. Le propriétaire chercherait un acheteur avant de signer la convention collective avec les employés.

Entente de principe

Les employés des services auxiliaires de la résidence privée Chartwell L’Ermitage ont, pour leur part, signé une entente de principe avec le propriétaire après avoir intensifié les négociations. Ils doivent cependant entériner l’entente de principe, ce que recommande le SQEES, lors d’une assemblée syndicale le 27 juillet. «C’est certain que je ne peux pas parler de ce qui est dans l’entente, parce que notre assemblée n’est pas faite. On va présenter l’entente et les gens voteront à leur guise», indique la conseillère syndicale régionale du SQEES, Lynda Michaud.

Les employés qui sont responsables des soins infirmiers n’ont cependant pas signé d’entente de principe comme leurs collègues. «C’est bloqué sur les salaires», assure Mme Michaud.

Les employés des résidences privées sont soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux. Ils doivent donc assurer certains services même s’ils sont en grève illimitée.

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