La CPTAQ refuse un dézonage à Soucy International

La CPTAQ refuse un dézonage à Soucy International
(Photo : Archives L'Express)

AGRICULTURE. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a refusé une demande de la Ville de Drummondville visant à dézoner tous les terrains nécessaires à une expansion de Soucy International, qui n’aura toutefois pas tout perdu dans cette décision.

L’entreprise drummondvilloise, qui voulait le dézonage de 32,4 hectares de terres agricoles, des terrains voisins de son usine de la rue St-Roch, s’en est vue accorder 24,13 par la CPTAQ.

Dans le document expliquant la décision de l’organisme, il est expliqué que le Groupe Soucy a un projet d’expansion et de consolidation qui entraînera, pour les trois prochaines années, des investissements de l’ordre de 140 millions de dollars, soit 80 millions en immobilisation et 60 millions en développement, ainsi que la création d’environ 275 emplois. Sur les cinq prochaines années, ce sont 180 millions qui doivent être investis.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) s’est objectée à cette demande, «parce qu’il ne s’agit pas d’un site de moindre impact pour l’agriculture et qu’elle considère que la Ville de Drummondville manque de planification globale. Elle précise également qu’une grande portion des travaux ont déjà été réalisés par l’entreprise Soucy, et ce, sans autorisation, ce qui a occasionné une perte nette de six hectares de terres cultivables, en plus des superficies boisées touchées par les pistes d’essai».

Appelé à commenter le dossier, le maire de Drummondville Alexandre Cusson a affirmé : «Il faut savoir qu’ils ne se sont pas fait refuser d’agrandir. Ils se sont fait refuser une partie de l’agrandissement et ils sont satisfaits chez Soucy. C’est normal que la CPTAQ donne sa position. La MRC Drummond avait donné son accord au projet. Je pense que la majeure partie du projet va pouvoir aller de l’avant. La CPTAQ pense que le nécessaire c’est ça, ce qu’ils jugent superflu, ils ne l’autorisent pas. Est-ce qu’ils l’autoriseront plus tard si l’entreprise continue de se développer? Ça serait possible».

La CPTAQ a aussi ordonné de remettre en état d’agriculture les sections du terrain qui font l’objet de son refus. Ces travaux devront être exécutés à l’intérieur d’un délai de six mois.

Partager cet article