Un nouvel organisme pour les trans à Drummondville

Un nouvel organisme pour les trans à Drummondville
Le président du conseil d'administration de Trans-MCDQ

TRANSIDENTITÉ. L’organisme à but non lucratif (OBNL) Trans Mauricie/Centre-du-Québec (Trans-MCDQ), le premier qui travaille sur l’identité de genre dans la région, axera son travail sur la démystification de la transidentité, qui regroupe entre autres les transsexuels, les transgenres et les intersexes.

Le président du conseil d’administration, Nicolas Niquette, avec des bénévoles feront des conférences sur l’identité de genre dans les établissements scolaires, les entreprises et les organismes communautaires de la région. «L’acceptation des trans pose encore problème. Ça dérange de voir une personne trans travailler dans un magasin, un restaurant ou un autre lieu public. On ne peut pas les montrer», observe-t-il. L’OBNL souhaiterait briser ces barrières pour la nouvelle génération de trans. «Les jeunes sont beaucoup plus réceptifs et beaucoup plus ouverts à la diversité.»

Trans-MCDQ, situé dans le local 230 du 255, rue Brock à Drummondville, n’a toujours pas de subventions, mais l’organisme devrait les obtenir d’ici deux ans. Il fonctionne grâce à des montants qui proviennent des budgets discrétionnaires de députés.

L’organisme accompagnerait les trans tout au long du processus de transition. Il voudrait également organiser des ateliers hebdomadaires ou bihebdomadaires entre trans, dès cet automne, pour «briser l’isolement» et «créer un réseau d’appartenance».

Déjà en action

L’augmentation du nombre de demandes sur la transidentité a amené M. Niquette à créer l’OBNL, puisque l’identité de genre ne fait pas partie du mandat du Groupe régional d’intervention sociale Mauricie/Centre-du-Québec (GRIS-MCDQ). Ce dernier se concentre sur l’orientation sexuelle. Les ressources pour aider les trans, surtout situées à Montréal, sont difficiles d’accès pour les jeunes trans en région, remarque-t-il.

Nicolas Niquette, qui travaille depuis 2012 au GRIS-MCDQ a déjà fait quelques séances d’information depuis la fondation de Trans-MCDQ en février. «Souvent les gens pensent que les personnes trans, gaies et lesbiennes, c’est la même affaire. Ils ne les séparaient pas. C’était dans le même pot pour eux», constate-t-il.

Le président de Trans-MCDQ a sondé l’intérêt du projet avant de le lancer en organisant une soirée d’information, en juillet 2015, qui a rassemblé une vingtaine de personnes dans les locaux de la Corporation de développement communautaire de Drummond.

Louise Lacroix, Pascale Lizotte, Steve Gregoire et Amélie Corneault siègent sur le conseil d’administration de Trans-MCDQ.

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