Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils mangent

Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils mangent

Le chef Louis-François Marcotte et le PDG de Sportscene (organisme qui gère la Cage aux sports) refont peu à peu le menu de la chaine de restaurants. Sur la photo

RESTAURATION. Mieux conscientisés à ce qui se retrouve dans leur assiette, les consommateurs poussent les restaurateurs à s’adapter. C’est d’ailleurs cette pression qui est à l’origine des changements apportés au menu de la Cage aux sports.

Alexandre Faucher

 

Admettant la difficulté de l’opération en raison des nombreux restaurants de la chaine, le duo formé de Jean Bédard et du nouveau vice-président restauration, Louis-François Marcotte compte procéder tranquillement.

Bien connu pour ses émissions de télévision et de ses revues de cuisine, le chef compte bouger lentement le «paquebot» que représente l’ensemble du groupe.

«Nous avons commencé avec des éléments comme nos hamburgers, qui représentaient un gros coup, mais qui a rapporté. Nous avons changé les ingrédients, pour les rafraichir et savoir ce qu’ils sont et d’où ils viennent», rapporte M. Marcotte.

Conscient de la pression sur les restaurateurs en général, il a également apporté des modifications techniques mineures à des aliments tels que la saucisse hot dog, qui contiendra désormais des ingrédients identifiables, aux dires du chef.

Contrairement à ce qui s’est dit en coulisse, la Cage aux sports n’entame pas un virage santé, c’est simplement que Jean Bédard et Louis-François Marcotte souhaitent amener les restaurants à cuisiner davantage leurs repas sur place. Les vinaigrettes maison et la sauce poutine sont ici citées en exemple par le populaire chef.

«Nous voulons garder une bonne expérience. Ça reste la Cage, tu ne viens pas ici pour manger du tofu, loin de là», enchaine ce dernier. Il précise toutefois que les repas ont «pris une coche» et que, forcément, ils seront un peu plus santé.

Puisque les ingrédients sont achetés de façon «moins industrielle» qu’auparavant, les coûts d’approvisionnement s’en retrouvent affectés.

«Nous cherchons à être plus efficaces, c’est pour cette raison que certains plats connus ont disparu. Nous avons dû faire des choix aux niveaux opérationnels et nous allons faire notre marketing plus dans l’assiette qu’ailleurs, pour éviter d’augmenter le fardeau du consommateur», souligne Jean Bédard.

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