Le rôle d’évaluation tient encore la vedette au conseil municipal

Le rôle d’évaluation tient encore la vedette au conseil municipal
Le citoyen Girard a préparé plusieurs tableaux comparatifs des propriétés riveraines indiquant toutes les données pertinentes pour chacune d'elles. 

DRUMMONDVILLE. Il semble bien qu’on n’en ait pas fini avec le nouveau rôle d’évaluation qui fait rager plusieurs payeurs de taxes à Drummondville.

Encore hier soir, le citoyen Serge Girard est revenu à la charge à la période de questions pour demander au conseil municipal de regarder de près ce qui ne va pas dans les écarts incroyables qu’il dit avoir détectés en comparant des propriétés riveraines semblables souvent voisines. Car, selon lui, il y a manifestement quelque chose qui cloche.

«J’ai été surpris de voir que le compte de taxe pour le terrain jumelé (dont il est propriétaire) a augmenté de 130 % et celui de ma résidence de 35 %. Une augmentation, à mon avis, grandement irraisonnable. J’ai pris le temps, en bon citoyen, de comparer et j’ai constaté qu’il y a beaucoup d’incohérences dans les propriétés riveraines. Je l’ai remarqué dans le secteur compris entre la plage municipale et l’aéroport ainsi que dans le secteur du chemin du Golf. Comment se fait-il que la hausse moyenne est de 6 % sur l’ensemble du territoire mais qu’elle atteint 36 % pour les propriétés le long de la rivière? En analysant de près la situation, avec d’autres propriétaires, nous avons constaté que l’augmentation moyenne de plus de 200 propriétés riveraines est de 42 %. C’est un échantillonnage important car il représente près de la moitié des propriétés riveraines de Drummondville», a souligné M. Girard qui a préparé plusieurs tableaux comparatifs pour illustrer son propos.

Ces tableaux sur les propriétés riveraines représentent un véritable travail de moine, indiquant l’adresse, le numéro de matricule du compte, le nom du propriétaire, le prix du terrain, le nombre de mètres de façade, la superficie en mètres carrés, le prix du bâtiment, la valeur totale de l’évaluation, le prix de revient par mètre de façade et le prix de revient par mètre carré.

«Je ne parle pas ici de cas particuliers mais d’une problématique généralisée. Je suis convaincu que vous les élus, vous souhaitez un traitement juste et équitable pour tous. Mais là, de toute évidence, ça ne tient pas debout. C’est la méthode de calcul qui fait défaut; elle sous évalue les propriétés ayant les terrains les plus grands et surévalue les terrains étroits et ordinaires».

Serge Girard a indiqué qu’il avait appelé la firme indépendante (Cévinec-BTF, 453 Lindsay), qui est responsable de la collecte des données et de l’établissement du rôle d’évaluation, et il s’est fait dire, tout simplement, de contester. «C’est ce que je vais faire, je vais préparer mon dossier et faire une demande de révision. Mais, ce n’est pas tout le monde qui pourra en faire autant». La date limite pour déposer une plainte est le 30 avril.

Le citoyen Girard a invité les élus à participer à une visite où il serait prêt à démontrer sur le terrain plusieurs injustices qu’il a relevées.

Le maire Alexandre Cusson a répété qu’il n’interviendra pas dans ce dossier, ni dans aucun des autres qui pourraient être portés à sa connaissance, en rapport avec le rôle d’évaluation. Mais il a toutefois dit qu’il aura le droit de poser des questions le moment venu et que, si le travail n’a pas été bien fait, il pourra faire savoir son insatisfaction.

En attendant, une rencontre d’information aura lieu samedi, le 21 mars 2015 à 10 heures au sous-sol de l’église Immaculée-Conception pour les propriétaires riverains du chemin du Golf.

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