L’église Saint-Majorique vidée

L’église Saint-Majorique vidée

RELIGION. Des vitraux, des confessionnaux et des décorations de Noël ont été vendus, samedi, lors de la mise en encan des objets de l’église Saint-Majorique dans la municipalité du même nom.

Plus d’une centaine de personnes ont participé à l’encan, dernière étape avant la démolition de l’église de Saint-Majorique-de-Grantham. Des statues, des bancs et des photos d’époque faisaient également partie des objets accessibles aux acheteurs. «Tout ce qui est à l’intérieur de l’église, même les planches de bois, peut être vendu», indique l’agent de pastorale, Jean-René Dubois. Les intéressés ont jusqu’au 28 mai pour acheter ce qui n’a pas été vendu. M. Dubois estimait que 80 à 90 % des articles devraient être vendus le jour de l’encan.

Six à sept objets, comme une banderole de la Ligue du Sacré-Cœur datant des années 1920 à 1930, un prie-Dieu et la chaise de la présidence, seront rapatriés au Musée des religions du monde de Nicolet. La Corporation des cimetières catholiques romains de Drummondville a conservé deux statues imposantes de l’église, qui seront rénovées et installées dans le cimetière de Saint-Majorique.

La paroisse Saint-François-d’Assise, qui gère l’église Saint-Majorique, est en pourparlers avec la municipalité pour la conservation de la cloche. «On verra s’il y a d’autres choses qui pourront être récupérées par la paroisse, affirme Jean-René Dubois. Le restant, on trouvera un moyen d’en disposer en respectant l’environnement.»

L’encanteur a géré la vente, de 10 h à 16 h, accompagné de deux pointeurs et deux commis. Dans l’église, ses paroles, amplifiées par les haut-parleurs, enterraient les chuchotements des acheteurs, qui ont pu se procurer des objets d’une valeur de 5, 10 ou 100 dollars.

La paroisse serait très satisfaite de recueillir 10 000 $, parce qu’elle a dû débourser quelques milliers de dollars pour le chauffage cet hiver, même si l’église était inutilisée. «C’est des sous qui vont demeurer aussi pour la location de salles ou d’autres services qu’on voudrait faire», ajoute l’agent de pastorale.

L’appel d’offres pour la démolition du lieu désacralisé n’a pas encore été lancé. Les marguillers, ces représentants élus de la communauté à la paroisse, ont préféré attendre la fin de l’encan.

La démolition n’est pas encore irréversible, mais «le temps presse», lâche M. Dubois. «S’il y avait quelqu’un qui arrivait avec un projet. Il y a toujours moyen de s’asseoir avec les marguillers.»

Les célébrations religieuses se dérouleront dans la salle municipale ou dans d’autres églises de la paroisse, selon les demandes des citoyens, précise Jean-René-Dubois.

L’église Saint-Majorique a été construite en 1900 par l’entrepreneur Francis Gauthier et l’architecte Louis Caron. Elle est classée comme «bâtiment patrimonial» par la MRC de Drummond.

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